LA PANTHÈRE DES NEIGES (2021) – Critique

LA PANTHÈRE DES NEIGES (2021) – Critique

Fiche technique :

Notre avis sur LA PANTHÈRE DES NEIGES

La panthère des neiges est un documentaire Français réalisé par Marie Amiguet et Vincent Munier. Il est vraiment important de préciser que nous n’avons pas ici un documentaire animalier où le but va être de suivre la panthère des neiges dans son quotidien mais plutôt de suivre Vincent Munier (photographe animalier) et Sylvain Tesson (écrivain et voyageur) au Tibet à la recherche de cet animal si rare. C’est un avertissement important car l’animal est rare et c’est ici l’humain et sa relation à la planète qui est au centre du récit.

En effet, nous suivons une véritable odyssée humaine à travers des terres quasiment surréalistes mais tellement envoûtantes, le tout agrémenté des réflexions de nos deux protagonistes sur le sens de la vie ainsi que sur la beauté et la fragilité de notre écosystème. La réflexion ira même plus loin en s’intéressant au sens même de cette épopée à la recherche d’un animal qui se fait si rare.

Très vite vous serez embarqué dans cette quête et vous en oublierez votre quotidien pour être absorbé par cette traque pacifique. « La Panthère des Neiges » est un documentaire dont on ne ressort pas indemne qui ébranle nos certitudes concernant la place que nous occupons dans le monde et au final, le sens de notre propre vie (l’auteur de ces lignes – vieux citadin ronchon – s’est même mis aux randonnées suite à la vision de cette œuvre). C’est un documentaire qui vous veut du bien, qui vous redonnera le goût de prendre le temps et vous montrera que la grande aventure se joue souvent dans les réflexions les plus intimes sur soi-même.

C’est un magnifique voyage que nous ne pouvons que vous conseiller (car à La Minute Ciné on vous veut du bien) soit en DVD/Blu-Ray ou en VOD.

 Le César 2022 du meilleur documentaire qu’il a remporté était amplement mérité.

Critique de Grégory C.

NOTRE NOTE

BANDE-ANNONCE :

LA NUIT DU 12 (2022) – Critique

LA NUIT DU 12 (2022) – Critique

Fiche technique :

Notre avis sur LA NUIT DU 12

Dominik Moll nous plonge dans les affres d’une enquête non résolue à travers le regard de deux inspecteurs de la Police Judiciaire en charge de l’affaire. Entre frustrations, tourments et remises en cause, La Nuit du 12 apporte un regard neuf, incisif et pose les bonnes questions sur le féminicide et le juste rapport des hommes envers les femmes dans une époque toujours aussi incertaine.

Une réussite totale de bout en bout qui confirme une fois de plus tout le talent du cinéaste dans l’art de la maitrise de sujet délicat.

Clara, à peine vingt ans, est retrouvée morte dans un parc, brûlée vive. Acte barbare, sauvage et inhumain dont le mystère s’épaissis un peu plus à mesure que l’enquête régresse. Le capitaine Yohan (Bastien Bouillon) et son partenaire Marceau (Bouli Lanners) peinent à trouver des indices et des preuves, l’étau se resserrant un peu plus sur l’entourage masculin que la victime fréquentait. De petit ami à sex-friend, tous sont susceptibles d’avoir pu commettre un tel crime. Mais il n’en est rien. Habilement mené par la cohérence de son montage et de son scénario, c’est au détour d’une conversation entre l’inspecteur et la meilleure amie de la victime, pivot centrale amorçant la deuxième partie du film, que l’enquête prend un nouveau tournant, dégageant la vision brumé de Yohan, de plus en plus tourmenté par cette affaire qui le dévore à petit feu.

Le film démontre à beaucoup d’égard et d’une réalité déconcertante, si ce n’est même glaçante,  la violence encore omniprésente faites aux femmes. De sa banalisation totale dans une société régis par les hommes qui sont eux mêmes, pour la plupart,  acteurs de cette animosité encore ancrée. Que ce soit dans le portrait de ses potentiels suspects masculins ou bien au sein de la PJ qui est composée majoritairement d’hommes, les mentalités et le regard portés sur les femmes restent encore très archaïques. Malgré cela, La Nuit du 12 tempère et offre des réflexions intenses par les second rôles féminins qui accompagnent Yohan dans la résolution du meurtre de Clara afin de montrer qu’il est encore possible de changer notre vision des choses pour pouvoir réellement apporter un changement nécessaire.

Tout en sobriété, la mise en scène de Dominik Moll reste simple, naturelle et efficace. Tournée à la frontière des montagnes alpines, sa réalisation très cadrée, presque millimétrée, contraste avec l’univers réglementaire et scrupuleux de la PJ ainsi que de l’enquête qui y est menée. L’interprétations de ses acteurs principaux sont d’une rare justesse avec un duo authentique qui fonctionne merveilleusement bien : Bastien Bouillon habité, hanté et tourmenté par son personnage en quête de vérité et un Bouli Lanners attachant, légèrement bourrin et poète dans l’âme.

La Nuit du 12 marquera d’autant les esprits que son histoire est inspirée d’un fait réel, issu du livre 18.3 – une année à la PJ de Pauline Guéna, qui relate son année d’immersion au sein des services de la PJ et de cette enquête encore aujourd’hui non résolue.

Critique de Rémi V.

NOTRE NOTE

BANDE-ANNONCE :

EVERYTHING EVERYWHERE ALL AT ONCE

EVERYTHING EVERYWHERE ALL AT ONCE

Fiche technique :

Notre avis sur EVERYTHING EVERYWHERE ALL AT ONCE

Ce film nous démontre à quel point le Cinéma peut être un art fou, magnifique, puissant mais également clivant.

Clairement vous devriez adorer ou détester ce film car les choix des réalisateurs, les Daniels, vont tellement loin dans le concept que cette œuvre ne peut pas vous laisser indifférent.

Le scénario met en scène Evelyn Wang, la mythique Michelle Yeoh, femme sino américaine qui estime avoir loupé sa vie. En effet, rien ne va, elle a des problèmes avec le fisc, avec son mari, sa fille et son père. De plus, elle a abandonné ses rêves au fur et à mesure qu’elle a dû faire des choix déterminants dans sa vie.

Pourtant, et c’est là que ça devient fou, son mari d’un univers parallèle vient la prévenir : elle est la clef pour sauver le multivers d’une entité maléfique qui a pour but de détruire les univers les uns après les autres.

Nous avons enfin ici un film qui traite convenablement du sujet du multivers en montrant différents univers, certains proches du nôtre et d’autres totalement délirants pour nous mettre face aux grandes questions de l’humanité : est-ce que tout cela à un sens ?

Oui sous ses traits loufoques ce film va poser des questions percutantes qui vont vous faire réfléchir : Quel sens a notre existence ? Avons-nous fait les bons choix dans notre vie ? Notre univers a-t-il un sens caché à nous révéler ? Notre existence a-t-elle de l’importance ?

Les thèmes traités sont puissants et nous passons en deux secondes du rire à de grandes introspections.

Nous avons aussi ici droit à une magnifique (et multiple) histoire d’amour et clairement l’alchimie entre Michelle Yeoh et Jonathan Ke Quan est juste parfaite.

Quant au spectacle, les scènes d’action sont géniales, la mise en scène est parfaite et le son, divin.

Vraiment ce film est une réussite et utilise parfaitement la notion de l’immensité du multivers pour nous enseigner la préciosité de la vie humaine.

Oui certaines blagues sont parfois un peu lourdes, oui certains acteurs cabotinent un peu trop, mais c’est une goutte d’eau dans le bonheur que vous fait ressentir ce film.

Le cinéma existe pour nous faire vivre de telles expériences, merci aux équipes d’Everything Everywhere All at Once de nous permettre de vivre cela.

Critique de Grégory C.

NOTRE NOTE

BANDE-ANNONCE :

BUZZ L’ÉCLAIR (2022) – Critique

BUZZ L’ÉCLAIR (2022) – Critique

Fiche technique :

Notre avis sur BUZZ L’ÉCLAIR

En 1995, Toy Story faisait une entrée fracassante dans le paysage du septième art, révolutionnant au passage l’univers du dessin animé et de l’animation en image de synthèse. Vingt-cinq plus tard et deux années consécutives sans sorties cinéma – mais directement sur sa plateforme de streaming Disney+Pixar retrouve le chemin des salles obscures, mettant à l’honneur son personnage le plus emblématique de sa saga fétiche : Buzz lEclair. Directement inspiré du jouet lui-même, le projet naît en 2016 dans la tête de son réalisateur touche-à-tout Angus MacLane, désireux de savoir quel était ce film qui passionna tant Andy.

Si les performances techniques et visuelles de l’époque firent de Toy Story un pionnier en la matière, un phare au milieu de la déferlante numérique permettant d’ouvrir la voie à d’autres projets d’autant plus ambitieux, Buzz lEclair, lui, ne révolutionne en rien ce qui fit jadis la gloire de son frère aîné. Cependant, le film reste visuellement très beau, les lumières et les textures sont magnifiquement travaillés (la scène de vol autour du Soleil, somptueux), les expressions et les émotions des personnages n’ont jamais était aussi précises et minutieuses, offrant un rendu sublime qui n’échappera pas à l’œil méticuleux des connaisseurs. Le tout accompagné de la bande son composé par le grand Michael Giacchino (Lost, The Batman, Là-haut…) qui redonne toutes ses lettres de noblesses à la musique de science-fiction.

Côté scénario, l’histoire reste finalement assez classique et convenue sans pour autant rester dans la facilité scénaristique. S’il peut être par moment prévisible, il ne manque pas de nous surprendre par des petits instants de surprises et d’émotions. Mais malgré cela, la morale sous-jacente du film n’est pas aussi forte et engagé que sur ses précédentes oeuvres, même si la notion du passé, du présent et du futur, de notre facilité à fuir de l’avant sans se soucier des conséquences, fait subtilement écho à notre propre inconscience collective face aux problèmes environnementaux et humains qui approchent.

Quant à notre héros, Buzz l’Eclair est ici beaucoup plus sûre de lui et moins candide que dans son rôle de jouet. L’évolution de son personnage reste d’ailleurs un des éléments les plus intéressant à suivre. Sox, le chat robot dont il est flanquait après son retour de mission, lui volerait presque la vedette tant il est charismatique (et adorable) Malheureusement, seul la bande de bras cassés dont Buzz fait la rencontre au cour de son périple reste très conventionnel, avec des personnages plus ou moins vu et revus. Certaines scènes de groupes sont sympathiques, mais font juste esquisser un sourire. La présence vocale de Chantal Ladesou sur le personnage de Darby, une mamie légèrement criminelle, rehausse un peu le comique de situation un peu bâclé.

Dans son ensemble, et même s’il n’est pas le meilleur que Pixar a produit, Buzz lEclair nous fait passer un excellent moment. Il brille par son visuel riche et épatant, dû en grande partie par les prouesses techniques et majeure apportées des générations de films précédents. Le long-métrage recèle de scènes hommages aux films de science-fiction tel que Star Wars ou encore Star Trek, en passant même par Top Gun et ravira à coup sûr les fans du genre, en plus de ravir les fans du ranger de l’espace qui ressortiront de là des étoiles pleins les yeux. Vers l’infini et…

Critique de Rémi V.

NOTRE NOTE

STRANGER THINGS – Saison 4 – Critique

STRANGER THINGS – Saison 4 – Critique

Fiche technique :

Notre avis sur STRANGER THINGS, saison 4 partie 1

Avant-propos : 

Cette critique ne contiendra pas de spoilers sur la saison 4 mais en contiendra quelques légers sur les saisons précédentes.

Critique : 

Que l’attente fut longue !!! Trois ans pour découvrir la suite des aventures d’Eleven et des héros de STRANGER THINGS.

Après une saison 1 incroyable et des saisons 2 et 3 de grandes qualités, mais moins appréciées par certains fans, la saison 4 avait pour ambition de porter l’intrigue à un autre niveau mais aussi de renouveler un peu la formule de la série qui certes, fonctionnait mais qui risquait de tomber dans le piège de la répétitivité.

Pourtant cette saison 4, tout en gardant la recette qui marche – ode aux années 80 et aux mauvais gouts vestimentaires de cette époque- passe à un autre niveau avec ce qui sera un des antagonistes les plus marquants du monde des séries TV, Vecna.

Après un épisode 1 un peu lent mais nécessaire pour remettre tous les enjeux en place, le nouvel antagoniste démontre à la fois sa puissance et sa cruauté dans une scène très marquante et va mettre une pression à nos héros comme jamais nous n’avons pu le voir avant. En effet, si le flagelleur mental des premières saisons était déjà inquiétant, il est un cran en dessous de l’impact de Vecna. Ce dernier dégage une aura folle autant dans sa représentation (bravo aux équipes techniques pour avoir fait un monstre avec 90% de prothèses réelles) que dans son interprétation. Il faut saluer la performance de l’acteur – dont je ne dirais pas le nom pour ne pas spoiler – qui aura fait basculer cette saison dans l’horreur et le gore comme jamais vu avant dans la série.

L’autre point fort de la série reste toujours la qualité du jeu des acteurs, notamment Max qui crève l’écran dans cette saison (et oui je rassure ses fans, notre « Dusty poulet » est toujours le meilleur personnage et ses interactions avec Steve sont toujours aussi savoureuses).

Cette saison aurait pu perdre en intensité par la division de son intrigue en plusieurs branches mais l’alchimie de certains duos donne un rythme parfait à la saison et permet d’avoir des épisodes toujours prenant, notamment le 4 avec un final aussi fort que puissant émotionnellement et un épisode 7 dantesque autant en révélation qu’en action.

Oui cette première partie de la saison 4 est une réussite totale et permet, après une saison 3 très sympathique mais redondante dans ses enjeux, de monter le show à un autre niveau.

Deux défauts subsistent : il faut attendre le 1er juillet pour avoir la partie 2 et toute autre série vous semblera bien fade par rapport à STRANGER THING. Un conseil, écoutez en boucle la BO de cette saison, notamment Running Up That Hill, pour vous remonter le moral.

Conclusion : Cette saison 4 est une masterclass tout simplement.

Critique de Grégory C.

NOTRE NOTE

TOP GUN : MAVERICK (2022) – Critique

TOP GUN : MAVERICK (2022) – Critique

Fiche technique :

Notre avis sur TOP GUN: MAVERICK

Avant-propos

L’auteur de ces lignes, enfant des années 80/90, a évidemment grandi avec le premier Top Gun – et le jeux vidéo tellement dur sur Nintendo. C’est donc avec une certaine appréhension qu’il est allé voir ce revival, en espérant ne pas assister encore à un massacre.

Critique

Ne faisons pas durer le suspense, TOP GUN: MAVERICK est une réussite et surement un des meilleurs revival, tout genre confondu.

Il est meilleur que le premier à tous les niveaux :

– Les scènes en avion sont incroyables et prenantes

– La réalisation est irréprochable, en même temps c’est peu étonnant avec le réalisateur de l’excellent Oblivion

– La musique est parfaite entre nostalgie et renouveau

– Le jeu d’acteur est meilleur et le développement des personnages (autant Maverick que Rooster, le fils du regretté Goose) est juste ce qu’il faut pour traiter des problèmes soulevés par cet opus sans rentrer dans un drama trop insistant.

– Le scénario est assez basique mais supérieur au premier

– La scène de football américain sera aussi mythique que celle de volley du premier opus.

Donc oui Top Gun Maverick est meilleur que le premier mais est ce que cette suite était nécessaire ?

La réponse est oui, car contrairement à beaucoup de revival qui ne font que copier l’opus d’origine sans talent, nous avons ici un film miroir de l’original mais qui va plus loin.

Au niveau des personnages, Maverick restait bloqué dans ses regrets, dans ses choix et se voit proposer une mission de formateur, là où il a échoué avant, pour une opération quasiment suicide avec le fils de feu son coéquipier. Cet opus permet donc de faire avancer le personnage de Maverick et ainsi de traiter des thèmes de l’héritage et de la transmission.

L’école Top Gun avance aussi, et même si ses pilotes sont les meilleurs, ça ne suffit plus et l’enseignement doit se renouveler pour leur permettre de faire face aux défis technologiques de notre siècle.

Et surtout, le Climax va beaucoup plus loin et est bien plus intense que dans le premier film. La technologie permettant d’aller beaucoup plus loin dans l’immersion. Alors oui le scénario reste très simple, et certains le lui reprocheront, mais il est cohérent avec son univers et on reste emporté par l’aventure et c’est bien là le plus important

Léger spoiler alert :

Pour ceux qui se demandent si Iceman, joué par Val Kilmer, sera présent, la réponse est oui sous plusieurs formes et clairement cela donne surement la scène la plus touchante et forte du film. Quand on connait l’état de santé de Val Kilmer, le message délivré par sa prestation est particulièrement poignant.

Fin du spoil :

Donc oui TOP GUN: MAVERICK est une réussite à tout niveau et donne une leçon de cinéma à tous les mauvais revivals de ces dernières années.

Tom Cruise est éternel.

Critique de Grégory C.

NOTRE NOTE