Le Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg (FEFFS) fête ses 15 ans cette année !

Une bougie de plus pour le FEFFS qui revient du vendredi 23 septembre au dimanche 2 octobre 2022 pour faire frissonner Strasbourg durant 10 jours avec une programmation envoûtante et éclectique.

NOSFERATU – un classique

Il y a quelques temps, le festival s’est dévoilé au travers de son affiche. Une fois n’est pas coutume et à l’image des précédentes éditions, celle-ci est encore très travaillé avec un soin artistique de rigueur. Une affiche pleine de mordant qui rend hommage à Nosferatu, chef d’œuvre de l’expressionnisme allemand réalisé par Wilhelm Friedrich Murnau et qui célèbre cette année ses 100 ans.

Vous allez encore trembler cette année !

Les évènements qui vont rythmer le festival :

Le cœur d’un festival de cinéma est bien évidemment sa programmation mais la particularité du FEFFS c’est de chercher à créer une atmosphère unique autour de cette sélection de films par le biais d’évènements qui valent clairement le détour. Ceux qui sont des habitués ou qui sont déjà venu à ce festival le savent, le FEFFS c’est bien plus qu’une programmation de films. Un point d’honneur que nous souhaitons aussi mettre dans cet article en commençant par ça.

Cette année vous pourrez notamment assister à :

Projection anniversaire – Pour les 100 ans de Nosferatu, un Cinémix exceptionnel se tiendra au Phare Citadelle avec une mise en musique du film par des artistes Emmanuelle Parrenin, Quentin Rollet et Jérôme Lorichon. Déjà joué à la Cinémathèque française, c’est l’occasion rêvée d’assister au spectacle à Strasbour

Projection Flash Gordon en plein air au pied de la cathédrale – Le 28 septembre une séance qui devrait marquer les esprits : on y verra dans sa version 4K restaurée un classique kitsch et fun de la SF, l’excellent Flash Gordon de Mike Hodges, sorti en 1980 et porté par la bande son d’un groupe absolument méconnu : Queen.

Masterclass Christophe Gans – À l’occasion de la ressortie du Pacte des loups en version restaurée et de la rétrospective French Touch, le réalisateur Christophe Gans, invité d’honneur du festival, se prêtera au jeu de la leçon de cinéma.

Le village revient pour présenter une programmation d’animations artistiques et musicales variée. Chamanisme, curiosités locales, ateliers créatifs gratuit, expositions, concerts et autres animations… bref profitez d’une pause détente entre deux projections pour y faire un tour et bien sûr reprendre des forces en savourant une bonne tarte flambée ou autour d’une bière locale.

Même s’il n’y aura pas de zombie walk ou de projection dans un lieu insolite, pour cause Covid, bien d’autres évènements seront aussi au programme comme : la fameuse nuit excentrique avec petit déjeuner, des tables rondes ou encore une Master Class sur Le Visiteur du Futur.

La programmation :

Le festival met à nouveau le paquet sur sa sélection de films, très complète avec pas moins de 42 nouveaux films qui seront projetés, sans compter les différentes rétrospectives proposées.

Bande-annonce :

En compétition internationale de films fantastiques :

13 films seront en lice et l’Europe aura la part belle avec l’hypnotique Nos Cérémonies sélectionné à la Semaine de la critique au dernier Festival de Cannes. On aura également Piggy, variation horrifique sur le harcèlement des ados en surpoids, qui nous vient d’Espagne. Avec Family Dinner, le réalisateur autrichien Peter Hengl lui aussi traite de la malnutrition d’une adolescente dans un thriller sombre et intimiste. Et enfin du Danemark, Gabriel Bier Gislason propose un film horrifique basé sur le folklore ésotérique juif dans le quartier hassidique de Londres, avec Attachment.

Dans la Compétition Crossovers :

7 films sont en lice, destinée entre autres films de genre aux thrillers et aux films noirs, le Festival est particulièrement heureux de soutenir une production ukrainienne, avec Pamfir de Dmytro Sukholytkyy-Sobchuk, dévoilé à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes cette année, mettant en scène un père de famille devant accepter un dernier travail de contrebande afin de mettre sa famille à l’abri du besoin. Eduardo Casanova, après Piélès, revient avec La Piedad, produit par Alex de la Iglesia, variation excentrique sur des relations mère-fils toxiques et dictatoriales. Avec Flux Gourmet, le réalisateur de Berberian Sound Studio et de In Fabric, Peter Strickland, propose un film basé sur le son se déroulant dans un institut de recherche alimentaire où un collectif étudie le concept de cuisine acoustique. Venu d’Iran, Zalava d’Arsalan Amiri dénonce l’obscurantisme religieux à travers une histoire d’exorcisme dans un petit village montagnard iranien en 1978, avant la Révolution.

Dans la Compétition film d’animation :

8 films sont en lice pour le prix du meilleur film d’animation, le Festival est ravi d’accueillir à nouveau la réalisatrice roumaine Anca Damian avec L’île, adaptation débridée en comédie musicale de Robinson Crusoé. Autre film musical, venu du Japon cette fois, avec Inu-Oh de Masaaki Yuasa, adaptation du roman de Hideo Furukawa suivant l’ascension d’un jeune comédien de théâtre Nô dans le Japon médiéval. Avec l’inclassable et halluciné Unicorn Wars, Alberto Vazquez raconte de manière épique une lutte séculaire entre les licornes et les oursons. Dans My Love Affair with Marriage, la réalisatrice lettone Signe Baumane dissèque la chimie du processus amoureux dans une œuvre à la croisée du documentaire, de l’autobiographie et de la comédie musicale une fois encore.

En séances de minuit :

8 Midgnight Movies seront à l’affiche et le Festival aura le plaisir de présenter le dernier film du maestro Dario ArgentoDark Glasses, qui renoue avec le genre du giallo qui a fait son succès avec une histoire de tueur en série, en mettant à nouveau en scène sa fille Asia. Ti West propose avec X un survival horror très stylisé et seventies, invoquant l’étalon maître de Tobe Hooper, dans lequel une équipe de tournage de film porno sera aux prises avec des Rednecks texans. Avec le survitaminé Deadstream, Joseph et Vanessa Winter proposent un film de maison hantée en caméra subjective. Et enfin, une production belge avec Megalomaniac de Karim Ouelhaj, qui repousse les limites du film de séquestration avec une histoire basée sur l’affaire du dépeceur de Mons.

A côté de ça, on retrouvera également des compétitions courts métrages, des séances spéciales et plusieurs rétrospectives.

MERCI à son directeur Daniel Cohen et à toute son équipe. Bon festival !

Informations extraites en partie du site du Festival.

Par Sébastien Nippert