CREED 3 (2023) – Critique

CREED 3 (2023) – Critique

Fiche technique :

Notre avis sur le film CREED 3

Avant sa sortie, Creed 3 aura fait couler beaucoup d’encre. Un scénario écrit par Sylvester Stallone (voyant comme antagoniste le fils de Clubber Lang) refusé, le départ de notre Sly international de la franchise, Michael B. Jordan passant derrière la caméra… Personne n’était certain de la réussite du film et pourtant le pari est gagné, Creed 3 réussit, sans Rocky, à être sûrement un des films les plus respectueux des valeurs de la saga.

Le picth :

Adonis Creed est désormais un champion de boxe incontestable et peut prendre une retraite bien méritée. Pourtant son passé douloureux va ressortir avec le retour de Damian, un de ses amis d’enfance qui sort de 18 ans de prison. Si les retrouvailles semblent au début se passer convenablement, très rapidement Damian, qui était promis a un grand avenir dans le milieu de la boxe avant son emprisonnement, va vouloir faire payer à Adonis la vie que ce dernier lui aurait « volé ». Et comme toujours dans la saga Rocky, la solution au conflit passera par le ring.

Pourquoi c’est la suite logique de la saga ? :

En premier lieu car il est un écho parfait de Rocky 3. Le boxeur au top, embourgeoisé, qui a oublié qui il était et qui va devoir remonter sur le ring.

En second lieu car il permet au personnage d’Adonis de grandir encore plus. Dans Rocky 6, Rocky nous donnait un dernier combat mémorable pour permettre au personnage de sortir par le haut en tant que combattant. Creed 1 permettait à Rocky d’être enfin le bon entraineur qu’il devait être et de prendre « sa revanche » sur son échec de Rocky 5. En même temps Adonis commençait son parcours du héros en se formant auprès d’un mentor, faute d’avoir connu son père. Dans Creed 2, l’élève et le maitre affrontaient ensemble un antagoniste de leur passé commun, la famille Drago ayant causé la mort du père d’Adonis. Avec Creed 3, et après s’être formé, avoir affronté le passé de son père et de son maitre, Adonis affronte enfin un antagoniste qui lui est propre et qui représente son passé. On voit aussi qu’Adonis commence à être lui aussi dans la transmission, son voyage du héros passera surement bientôt par le voyage du maitre qui est tout aussi important.

Troisièmement, car il épouse complétement les bases de la saga : le héros chute et il se relèvera grâce à ses proches, sa détermination et une phase d’entrainement toujours aussi forte. Car oui, contrairement aux productions actuelles où on sanctifie l’élu, celui qui obtient tout facilement car il est plus doué que les autres, Creed 3 fait le choix de sanctifier l’effort et l’entrainement. Pour être un champion, pour se relever on devra souffrir, faire de grands efforts et au final se combattre soit même.

Enfin car c’est un superbe film de boxe qui retranscrit les valeurs de ce sport comme Rocky 1 l’a fait : qu’importe ses faiblesses, elles peuvent devenir des forces si on y met assez d’effort.

Michael B.Jordan derrière la caméra, encore un pari réussi :

Même si certains choix de réalisation peuvent surprendre, Michael B Jordan montre toute sa maitrise pour son premier long métrage en tant que réalisateur, il nous démontre aussi son amour de l’univers manga (en particulier Ippo et Dragon Ball Z) et ne manque pas d’audace. Il est donc au final aussi bon devant que derrière la caméra. Il délivre aussi une excellente direction d’acteurs avec un Jonathan Majors impressionnant et une Thessa Thompson toujours aussi impériale.

Conclusion :

Oui le scénario est convenu, oui nous avons les clichés du genre, mais nous sommes face à un pur film de la saga Rocky, un pur divertissement et une ode aux valeurs du dépassement de soi. Il faut aussi saluer la place laissée au sujet des personnes sourdes ou malentendantes, c’est assez rare pour le signaler.

Bref, à la Minute Ciné on vous veut du bien donc n’hésitez pas à aller voir ce film, vous ne le regretterez pas.

Par Grégory Caumes.

NOTRE NOTE

BANDE-ANNONCE :

DONJONS & DRAGONS : L’HONNEUR DES VOLEURS

DONJONS & DRAGONS : L’HONNEUR DES VOLEURS

Fiche technique :

Notre avis sur le film 

DONJONS & DRAGONS : L’HONNEUR DES VOLEURS

Avant-propos : L’auteur de ces lignes a vu le film en projection presse. Il est aussi un joueur de jeux de rôle « papier » depuis de nombreuses années.

Quand le projet de refaire un film Donjon et Dragons a été annoncé, le souvenir glacial des films des années 2000 est revenu à tous les rôlistes. Rarement une licence n’avait autant été souillée et il aura fallu Dragon Ball Evolution pour revoir un tel manque de respect à une licence.

C’est avec une grande crainte que nous avons accueilli la nouvelle d’un nouveau film avec comme acteurs principaux Chris Pine et Michelle Rodriguez et une première bande annonce pas vraiment convaincante voulant nous vendre une sorte de « gardien de la galaxie médiéval low cost ». Et pourtant l’expérience fut loin d’être désagréable, bien au contraire et nous allons vous expliquer pourquoi.

Un scénario classique et efficace d’Héroic Fantasy :

Le scénario est aussi classique qu’une bonne vieille partie de jeu de rôle : un ex-membre de l’Organisation des Bardes, une barbare, un magicien peu doué et un voleur peu fiable volent un artefact magique et dangereux pour un groupe de sorciers maléfiques. Ils devront réparer leur erreur tout en affrontant leur passé et seront rejoints par une Druide et un Paladin.

Ce scénario, nous avons déjà l’impression de l’avoir joué entre amis et c’est ici la principale force du film, qui parlera autant aux fans de jeux de rôle qu’aux autres. Nous avons un groupe de personnages certes parfois caricaturaux mais avec des motivations et une histoire plutôt bien écrites, une vrai évolution de chaque personnage que cela soit dans leurs motivations, leur quête de rédemption et leur montée en puissance.

L’humour est présent mais contrairement aux productions Marvel, il ne vient pas casser les moments dramatiques et fait clairement écho à l’humour que l’on retrouve autour d’une table de jeux de rôle.

Un film qui plaira aux fans de la licence mais surement aux fans d’aventures en général :

Le film est clairement généreux en clin d’œil pour les fans de la licence avec une évocation de certains lieux vraiment emblématiques de ce monde fantastique mais aussi des noms de personnages iconiques. Pourtant même sans connaissance du Lore, le film prend le temps d’expliquer aux non-connaisseurs le fonctionnement de son monde et de ses enjeux et reste au final très accessible pour tout nouveau venu dans cet univers.

Conclusion :

Oui l’aventure est légère et on est loin de la poésie d’un Seigneur des Anneaux ou de la gravité des livres de la trilogie de l’Elfe Noir (chef d’œuvre absolu) et le scénario sera rarement surprenant. Pourtant nous avons au final un spectacle vraiment plaisant, un groupe de héros attachant que l’on aimerait revoir et un scénario tellement efficace qu’on passe vraiment un bon moment devant ce divertissement plutôt savoureux. Un bon retour de la licence avant, on l’espère, des opus de plus grandes ampleurs et qui adapteront certains romans beaucoup plus épiques.

Donjons et Dragons : L’Honneur des voleurs > un bon divertissement comme il en faudrait plus.

Par Grégory Caumes.

NOTRE NOTE

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LES TROIS MOUSQUETAIRES : D’ARTAGNAN

LES TROIS MOUSQUETAIRES : D’ARTAGNAN

Fiche technique :

Notre avis sur LES TROIS MOUSQUETAIRES : D’ARTAGNAN

Les 3 mousquetaires est un film de Martin Bourboulon qui sera en deux parties, la première – qui sera critiquée ici – s’intitule D’Artagnan et la deuxième partie s’intitulera Milady. C’est une adaptation du célèbre roman d’Alexandre Dumas.

Le Pitch :

D’artagnan part rejoindre Paris dans l’espoir de devenir Mousquetaire du Roi, un rêve qu’il chérit depuis sa plus tendre enfance. Il va très rapidement être pris dans un grand complot mêlant la France, l’Angleterre, la monarchie, le clergé et une possible guerre de religion où seuls son courage, son arrogance et ses compagnons pourront lui venir en aide.

Enfin le grand retour du cinéma d’aventure à la Française :

Qu’il est loin le temps où les films de cape et d’épée Français nous faisaient rêver mais avec ce film il est enfin de retour.

L’aventure est épique, comme le roman, la réalisation est soignée, les acteurs sont au niveau des enjeux d’une telle adaptation. Soyons clair, François Civil est né pour jouer D’Artagnan, il incarne le gascon comme peu d’acteur l’ont fait, son mélange de charme, d’arrogance, de courage et de passion en fond un héros qu’on adore suivre. Vincent Cassel est impérial en Athos et lui donne toute sa profondeur tragique, Pio Marmaï en Porthos est une évidence tant la bonhomie de ce personnage lui colle à la peau, et Romain Duris en Aramis était inévitable tant il joue parfaitement cette alliance de noblesse et d’attitude de romantique sulfureux. Louis Garrel en Louis XIII est une choix tout autant parfait que Marc Barbé en Comte de Tréville et Eric Ruf en Richelieu. Les rôles féminins sont aussi parfaitement castés, Lyna Khoudri incarne à merveille Constance Bonacieux, Eva Green est née aussi pour faire Milady, surement la meilleure incarnation du personnage que j’ai pu voir, et Vicky Krieps nous montre parfaitement les tentations et le tiraillement de la Reine.

Le scénario est très efficace et les libertés prises par rapport à l’œuvre originale feront surement couler un peu d’encre mais permettent au récit d’être plus efficace, plus fluide et assez cohérente avec les messages cachés et l’analyse de l’œuvre de Dumas.

En conclusion :

Ce film redonne espoir dans le cinéma Français, nous avons enfin un divertissement fort, porteur de certains messages, à la réalisation et à l’interprétation de très bons niveaux. Merci à Martin Bourboulon, vivement la suite.

Par Grégory Caumes.

NOTRE NOTE

BANDE-ANNONCE :

AFTER LIFE (Série) – Critique

AFTER LIFE (Série) – Critique

Fiche technique :

Notre avis sur la série AFTER LIVE

After Life est une comédie dramatique d’humour noir écrit, réalisée et interprétée par Ricki Gervais.

Cette série compte trois saisons et est disponible dans son intégralité sur Netflix. La troisième saison donne une conclusion définitive à la série et clairement si j’avais pu voir cette troisième saison en 2022 elle aurait été dans mon top série TV.

Le Pitch :

Tony vient de perdre sa femme décédée d’un cancer. Au bord du suicide il décide de rester en vie pour punir le monde de ses malheurs en étant odieux avec tous les gens qui l’entourent. Il estime que son « superpouvoir » c’est de se foutre de tout et de n’avoir jamais peur des conséquences vu qu’au pire, il peut se suicider car il n’attend plus rien de la vie. Pourtant, que cela soit par des vidéos laissées par sa femme, ou par son entourage qui l’aide malgré tout, il va comprendre que sa vie a un tout autre but.

Une pépite tout simplement :

Soyons clair, si vous êtes autant émotif que moi vous aller pleurer à chaque épisode. Cette série est à la fois génialement écrite autant dans son humour très anglais et très corrosif que dans son analyse du genre humain. Elle réussit à prendre le pire en nous pour nous démontrer que l’humanité est belle et que la vie vaut le coup d’être vécue. Une telle finesse d’écriture se fait rare, même si certaines personnes peuvent reprocher un humour anglais un peu difficile. En seulement trois petites saisons, de 6 épisodes de 27 mn environ, nous nous attachons aux personnages comme si la série avait duré 10 ans, et pour certains personnages on s’étonne même de les aimer.

Le final (qui ne sera pas spoilé ici) est touchant, puissant et délivre un massage d’amour comme peu d’œuvre y arrivent.

En conclusion :

Ne passez pas à coté de cette œuvre, elle vous apportera un réconfort et une belle vision de la vie comme peu d’œuvre le font.

Par Grégory Caumes.

NOTRE NOTE

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MON CRIME (2023) – Critique

MON CRIME (2023) – Critique

Fiche technique :

Notre avis sur MON CRIME

Mon Crime est le nouveau film de François Ozon. C’est une adaptation d’une pièce de théâtre, et cela se voit trop.

Le Pitch :

En 1935, Madeleine Verdier est une actrice qui n’arrive pas à percer, pour se faire de la publicité elle va s’accuser d’une crime qu’elle n’a pas commis et sera défendue par sa colocataire qui est avocate.

Pourquoi c’est raté ? :

Certes la réalisation est maitrisée et certains plans sont très beaux mais nous sommes au final sur une réalisation classique d’un Paris des années 30 fantasmé comme le cinéma français nous en a déjà sortie des pelletés.

Quant à l’interprétation des acteurs et des actrices, nous sentons trop que nous sommes face à une adaptation d’une pièce de théâtre et le jeu des acteurs n’est pas un jeu de cinéma. Le but de passer d’une pièce de théâtre au cinéma c’est justement de s’adapter au média, ici cela n’a pas été fait.

Le scénario est efficace au début mais s’étire en longueur, prend de grande facilités dans sa résolution et le message qu’il est sensé délivrer est confus voire parfois malaisant. On sent l’envie de vouloir surfer sur le mouvement « Metoo » mais avec cinq ans de retard, même Netflix fait ça mieux, et ce n’est pas peu dire.

En conclusion :

Ce film pourra trouver son public mais reste trop approximatif sur beaucoup de points notamment sur son message.

Par Grégory Caumes.

NOTRE NOTE

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LA FAMILLE ASADA (2023) – Critique

LA FAMILLE ASADA (2023) – Critique

Fiche technique :

Notre avis sur LA FAMILLE ASADA

La famille Asada est un film japonais réalisé par Ryōta Nakano et sorti au Japon en 2020. Il nous aura donc fallu attendre 3 ans pour que cette pépite arrive dans nos contrées montrant encore une fois la difficulté que nous avons en France à distribuer autre chose que des blockbuster américains ou des films français.

Le Pitch :

Masashi Asada a été initié par son père très jeune à la photo. Jeune homme un peu perdu dans cette société japonaise très cadrée, il va tenter de trouver sa place autant auprès de sa famille (partagée entre l’exaspération et l’amour) mais aussi dans le monde. Il a alors une idée, suite à un examen de fin d’étude : faire des photos complétement décalées en réalisant les rêves de plusieurs personnes le temps d’un cliché. Malheureusement il va être confronté à un drame absolu qui va donner un tout autre enjeux à son engagement de photographe.

Pourquoi c’est génial ? :

Nous sommes face à un film à l’humour typiquement japonais, très décalé et qui va alterner le drame et l’humour, mais pas à la façon d’un film Marvel où l’humour va venir temporiser le drame.

Ici on prend le temps de pleurer avec les protagonistes mais l’humour vient nous dire que même face à l’horreur absolue, la vie continue. Le message est délivré ici avec une telle force et une telle finesse qu’il vous marquera durablement.

Un petit défaut de rythme mais une réalisation au top :

Le film se perd un peu en longueur avant que le drame n’arrive mais la réalisation  vraiment maitrisée et parfois onirique permet à ce petit défaut de ne pas gêner le spectateur. Les personnages sont tous très bien joués et vraiment attachants.

En conclusion :

Drôle et triste à la fois tout en portant un message d’espoir, ce film est nécessaire et mériterait vraiment une plus grande mise en avant. Merci à Art-House de l’avoir distribué en France, Il aurait été regrettable de passer à côté.

Par Grégory Caumes.

NOTRE NOTE

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LA PASSAGÈRE (2022) – Critique

LA PASSAGÈRE (2022) – Critique

Fiche technique :

Notre avis sur LA PASSAGÈRE

Pour son premier long-métrage, Héloïse Pelloquet nous embarque comme passager dans l’univers de la mer et du dur métier de marin-pêcheur en compagnie de son héroïne, Chiara, interprétée par la solaire Cécile de France. A l’image de la mer agitée et de ses profonds tourments, le personnage de Chiara va connaître un véritable bouleversement : celle d’un amour, interdit, mais libérateur, avec Maxence, jeune apprenti qu’elle et son mari ont embauché, et qui va envoyer valser dans le flot des vagues toutes ses certitudes.

La Passagère est un beau – et rare – film français où la construction du récit, des dialogues ainsi que sa réalisation sont maîtrisés de bout en bout, même si l’on peut reprocher quelques fois un manque de profondeur dans le développement de ses personnages et de certaines scènes. Mais comme l’indique le titre du film, nous sommes comme à l’instar de son héroïne simplement passager d’une histoire ; celle de Chiara et de Maxence, dont l’âge, le milieu social et la culture les oppose diamétralement.

Rare sont les  films où les femmes d’un certain âge sont si bien représentées et vivent une aventure extra-conjugale (ou non) avec un homme plus jeune. Le long-métrage fait à la fois preuve d’ambition, de modernisme, mais surtout de bienveillance sans porter aucun jugement sur les actes de ses personnages (aussi bien masculin que féminin). C’est ce qui fait en grande partie toute la force du film, en plus du caractère naturelle et instinctif de son actrice principale, s’alliant lui aussi parfaitement au récit presque romanesque de cette liaison passagère.

On retrouve dans la réalisation d’Héloïse Pelloquet un certain esthétisme des films français des années 70-80 ainsi qu’une belle photographie qui rend hommage à toutes les nuances de la mer et des îles Atlantiques. En quelques plans seulement, la réalisatrice arrive à nous dépeindre significativement le milieu – encore –  très masculin du métier de marin-pêcheur mais aussi la proximité des petites villes marines, son charme familial et les rapports sociétaux complexes qui peuvent en découler.

Malheureusement, le gros point noir du film vient de l’alchimie inexistante entre ces deux amoureux interdits, rendant leur histoire beaucoup moins intéressante et intense qu’elle ne devrait l’être en réalité. Cécile de France est, comme toujours, naturelle et lumineuse, a contrario de son partenaire de jeu, Felix Lefebvre, beaucoup plus terne et moins recherché et nuancé dans son jeu d’acteur que son aînée. Il est donc difficile par moment de croire en leur histoire et de cette relation à la fois très sexuelle et pleine de tendresse.

En dépit de cette alchimie manquée entre les deux acteurs, le film parvient à tirer le meilleur de sa réalisation mais aussi de son scénario qui tient en haleine le spectateur, curieux de connaître la fin de l’histoire. Il sera surpris de constater que La Passagère est aussi le court instant d’une vie d’une femme qui se réinvente, s’autorise à aimer et à vivre et ce peu importe l’âge ou les conventions. Car rien n’est plus beau et exaltant que l’horizon qui apparaît, calme  et tranquille, au-dessus de la mer, après une brève tempête.

Par Rémi Vallier.

NOTRE NOTE

TOP 2022 – SÉRIES

TOP 2022 – SÉRIES

TOP 2022SÉRIES

Comme pour le Top FILMS, notre chroniqueur Grégory nous propose son Top 10 pour les séries et les animés. 

TOP 10 de Grégory

1. House of the Dragon – Saison 1 (OCS)

Le retour du roi ou plutôt de la Reine des séries. Si la dernière saison de GOT était une déception, House of the Dragon est une master class avec un casting remarquable, une histoire extraordinaire, une mise en scène quasi parfaite. On pardonnerait presque (mais en fait non on le pardonne pas) à GRR Martin de n’avoir toujours pas sortie le tome 6 de GOT. Bref la série de l’année.

2. The Crown – Saison 5 (Netflix) 

Une telle régularité dans l’excellence est une quasi exception dans le monde des séries TV. Cette œuvre nous relate la vie de feu la Reine d’Angleterre Elizabeth 2. Le nouveau casting – au regard du saut dans le temps entre les saisons – est impeccable (Elizabeth Debicki est parfaite en Diana), la réalisation est toujours d’un niveau cinématographique. On notera en particulier les épisodes 3 et 6 qui sont parmi les meilleurs de l’œuvre, toute saisons confondues.

3. For All Mankind – Saison 3 (Apple TV)

Cette Dystopie qui voit la Russie arriver en premier sur la Lune est toujours aussi forte dans sa partie science-fiction que dans sa partie sociétale. C’est assurément la meilleure série SF de ces 10 dernières années.

4. Demon Slayer – Saison 2 partie 2 : le quartier des plaisirs (Crunchyroll)

Après avoir subit une terrible perte, les pourfendeurs de démons se rendent au quartier des plaisirs pour enquêter sur de mystérieuses disparitions. Avec cette partie, Demon Slayer continue à prouver que l’animation japonaise est la meilleure au monde, un grand moment pour ce shonen mélancolique.

5. L’Attaque des Titans 4 – Saison finale – Partie 2 (Crunchyroll)

Je ne rentrerai pas dans les détails de l’intrigue pour ne pas spoiler ceux qui ne connaissent pas encore ce chef d’œuvre mais cette partie va encore plus loin dans son analyse de l’humanité qui peut parfois être pire que les Titans qu’elle doit affronter. Une œuvre dure mais indispensable à voir.

6. Stranger Things – Saison 4 partie 1 et 2 (Netflix)

La série reste toujours au top avec un des meilleurs antagonistes du monde du petit écran sur ces dernières années. Vivement la conclusion finale de cette épopée nostalgique.

7. Cobra Kai – Saion 5 (Netflix)

Une série qui fait toujours du bien, la suite de Karate Kid continue à nous transporter et clôt un grand nombre d’intrigues dans ce chapitre. Le final est jouissif au possible.

8. Andor – Saison 1 (Disney +)

Enfin du bon Star Wars !!!! Une aventure mature, sombre avec très peu de fan service – mais quand il y en a c’est de grande qualité comme la mention des rakatas. Et visuellement, certains plans sont plus beaux et innovants que toute la postologie.

9. Tokyo Vice – Saison 1 (Mycanal)

Une enquête sur le monde des yakuzas avec l’incroyable Ken Watanabe, pas besoin d’en rajouter.

10.  Outer Range saison 1 ex aequo avec Reacher saison 1 (les deux sur Prime Vidéo)

Deux petites pépites sur Prime Vidéo, Outer Range série mêlant western et fantastique et Reacher série policière efficace sont clairement des très belles découvertes de cette année.

TOP 2022 – FILMS

TOP 2022 – FILMS

TOP 2022FILMS

Comme tous les ans, les rédacteurs de La Minute Ciné se livrent à un exercice de synthèse périlleux dans le but d’échafauder leur classement des meilleurs films vus au cinéma en 2022. 

Voici le Top 10 films de chacun des trois rédacteurs, ainsi que le résultat du Top des abonnés.

TOP 10 de Grégory

1. Novembre 

Un film parfait sur un thème très sensible et compliqué à traiter. Un film nécessaire au regard du devoir de mémoire. Le casting est impeccable.

2. Top Gun: Maverick 

Meilleur que le premier en tout point, du pur cinéma de divertissement comme on en fait plus. Une claque tout simplement

3. La Nuit du 12

Traiter de l’impact psychologique des affaires non résolues sur les policiers était un pari risqué mais ce film s’en sort à merveille. Une pépite à ne pas louper.

4. Le Visiteur du Futur

Enfin la suite de la web série et qu’il est bon de voir la science-fiction française à ce niveau, vivement la suite.

5. Everything, Everywhere, All At once

Un film sur le multiverse complétement fou, un délire total avec une Michelle Yeoh au sommet de son art.

6. Bullet Train

Ce n’est pas du Tarantino mais ça y ressemble fortement. Une comédie d’action sanglante avec Brad Pitt dans le « bullet train » japonais qui fait un bien fou.

7. La petite némo et le monde des rêves

Une histoire touchante sur le monde des rêves. Enchanteur, étonnant et émouvant donc à ne pas louper.

8. Trois milles ans à t’attendre

Un conte sur l’amour à travers le temps passionnant. En même temps quand le narrateur est Idris Elba en Djinn millénaire et que son histoire nous est contée par le réalisateur George Miller, ça ne peut être qu’une réussite.

9. Dragon Ball Super : Super Hero

Le retour de Dragon Ball au cinéma. Malgré un design étonnant, une histoire qui semble revenir aux sources du manga et de l’animé et met enfin en avant d’autres personnages que Goku et Végéta.

10. Kompromat

Un film inspiré d’une histoire vraie sur l’incarcération injustifiée d’un Français en Russie suite à un « Kompromat » (montage d’un faux dossier pour nuire à une personne). Particulièrement bien filmé et haletant avec un Gilles Lelouch très convaincant, comme toujours.

TOP 10 de Rémi

1. Armageddon Time

2. Everything, Everywhere, All At Once

3. La Nuit du 12

4. As Bestas

5. Sans Filtre

6. The Batman

7. Barbare

8. Buzz l’Eclair

9. Spencer

10. Contes du hasard et autres fantaisies

TOP 10 de Sébastien

1. Leila et ses frères

2. Top Gun: Maverick

3. Avatar la voie de l’eau

4. La Nuit du 12

5. As Bestas

6. Armageddon Time

7. The Execution

8. Les Banshees d’Inisherin

9. Blonde

10. Novembre

TOP 2022 des abonnés

L’ASTRONAUTE (2023) – Critique

L’ASTRONAUTE (2023) – Critique

Fiche technique :

Notre avis sur L’ASTRONAUTE

L’ASTRONAUTE est un film français de Nicolas Giraud flirtant entre le drame et le film d’aventure intimiste.

Le synopsis donnée par le dossier de presse est le suivant :

« Ingénieur en aéronautique chez Ariane Group, Jim se consacre depuis des années à un projet secret : construire sa propre fusée et accomplir le premier vol spatial habité en amateur. Mais pour réaliser son rêve, il doit apprendre à le partager… »

Ne faisant pas durer le suspense, ce film indépendant à faible budget est une pépite qui aurait assurément fini dans le top 10 de l’auteur de ces lignes si il était sorti en 2022.

Nous avons ici l’histoire universelle d’un homme qui décide de ne pas renoncer à ses rêves alors que toute la société actuelle tend à le faire rentrer dans les rangs. Il va entraîner dans son aventure plusieurs personnes (dont Mathieu Kassovitz qui est toujours excellent) qui vont lui montrer que son projet fera rêver bien plus que sa seule personne.

Le scénario peut sembler un peu fou. En effet, un homme seul qui construit sa fusée pourrait directement faire écho à un des épisodes les plus connus de l’émission « strip tease » pourtant le scénario est tellement bien écrit qu’on est pris dans l’histoire et que tout nous semble réaliste.

Le casting est parfait, certaines scènes vous marqueront profondément.

La Bande Originale est juste excellente.

La réalisation est impeccable.

Il faut aller voir ce film, le cinéma Français a besoin de plus de film comme celui-ci.

En conclusion :

Un film d’une sensibilité rare avec une interprétation en finesse mais puissante. Un message fort servi par une BO magnifique. On vous le recommande chaudement.

Par Grégory Caumes.

NOTRE NOTE