DADDIO (2024) – Critique

DADDIO (2024) – Critique

Fiche technique :

Notre avis sur le film

DADDIO

Daddio est un film américain réalisé par Christy Hall avec comme acteurs principaux Dakota Johnson et Sean Penn.

Le concept de Daddio est un pari risqué mais, au final, diablement efficace : baser la totalité d’un film sur une discussion entre deux personnes. Le personnage de Dakota Johnson prend un taxi partant de l’aéroport à New York, le chauffeur de taxi étant incarné par Sean Penn. Une discussion s’engage alors pendant le long trajet (en temps réel, grâce à des astuces scénaristiques), abordant d’abord des sujets légers pour ensuite évoluer vers des thèmes plus personnels, plus intimes.

Il n’est pas question ici d’une romance, mais plutôt d’une belle rencontre entre deux personnes qui ne se reverront sûrement jamais et qui, durant ce moment suspendu, vont vraiment se livrer.

La discussion qui s’installe semble naturelle ; les deux acteurs — sur qui repose le film — sont excellents et vraiment attachants. Quant aux décors, c’est l’intérieur d’un taxi new-yorkais, avec juste ce qu’il faut de détails pour nous en dire plus sur le personnage de Sean Penn. Le jeu de lumière de la ville est aussi efficace pour nous plonger dans cette ambiance si particulière.

Au final, Daddio est un joli moment suspendu. 

 

Par Grégory Caumes

|Copyright Metropolitan FilmExport

NOTRE NOTE

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IBELIN : LA VIE REMARQUABLE D’UN GAMER

IBELIN : LA VIE REMARQUABLE D’UN GAMER

Fiche technique :

  • Date de sortie : 25 octobre 2024 sur Netflix
  • De : Benjamin Ree
  • Avec : /
  • Genre : Documentaire
  • Durée : 1h43

Notre avis sur le film

IBELIN : LA VIE REMARQUABLE D’UN GAMER

Ibelin : La vie remarquable d’un gamer est un documentaire sur Netflix retraçant la vie d’un jeune garçon atteint de myopathie de Duchenne, qui va vivre une existence virtuelle mais néanmoins particulièrement réelle à travers le jeu de rôle en ligne World of Warcraft (WoW).

Ce documentaire, basé sur les écrits du jeune Mats « Ibelin » Steen — notamment son blog et les dialogues échangés avec ses amis en ligne — nous permet de comprendre comment il a pu échapper à son quotidien difficile en s’évadant dans les contrées virtuelles d’Azeroth.

Une réalisation astucieuse pour un documentaire poignant

Commencer par la fin, son décès, et nous faire découvrir petit à petit — comme ses parents à l’époque — sa vie dans WoW est un choix judicieux qui renforce l’impact émotionnel de son histoire. Beaucoup seront dubitatifs avant de regarder ce documentaire quant à l’impact positif de ce jeu en ligne, voire du jeu vidéo en général. Pourtant, le récit dissipe rapidement les doutes en montrant que cette vie virtuelle était tout aussi réelle et intense que n’importe qu’elle autre vie. Isolé par son handicap, Mats devenait Ibelin dans WoW et pouvait réaliser tout ce qu’il aurait voulu faire dans la vie : courir, se lier d’amitié, et même tomber amoureux.

Grâce à des images d’archives et des séquences animées créées avec le moteur du jeu, on comprend réellement à quel point WoW représentait une « vraie vie » pour lui. Mais surtout, en tant qu’Ibelin, et malgré son quotidien difficile, il venait en aide aux autres, leur parlait et les faisait avancer dans leur vie. Sa vie dans WoW eut des répercussions incroyablement positives sur les personnes qu’il rencontra en ligne. En alternant entre les plans dans le jeu et ceux en dehors, le documentaire révèle qui se cache derrière ces avatars virtuels et montre à quel point Mats a marqué ceux qu’il a rencontrés.

Un vrai questionnement sur la prise en charge du handicap dans notre société

Le documentaire explore également la difficulté d’intégration des personnes handicapées dans notre société, notamment le regard que celles-ci pose sur elles. Mats a trouvé une place dans WoW car le monde « réel » ne la lui donnait pas. Tout lui était interdit : avoir des amis — car même s’il en avait au départ, ils l’ont vite abandonné à mesure que son handicap progressait —, vivre des soirées entre jeunes et tomber amoureux. Tout cela, il le vivra réellement dans le monde virtuel d’Azeroth. Pourtant, le sujet du handicap va se poser aussi dans ce monde virtuel, et le documentaire y répondra parfaitement.

Au final, le monde virtuel se révèle bien plus humain et inclusif que le monde dit « réel ».

En conclusion

Ce documentaire est d’une importance capitale car, en racontant l’histoire de Mats / Ibelin, il nous interroge sur la place du handicap dans notre société et soulève la question du réel et de l’irréel. Si le jeu vidéo est souvent pointé du doigt par les médias et les politiques — parfois à juste titre, mais rarement —, il montre ici qu’il peut aussi permettre de s’évader, de se réaliser pleinement et de se rapprocher d’autres êtres humains.

Nous vous conseillons vivement de regarder « Ibelin : La vie remarquable d’un gamer ». Vous verserez sans doute quelques larmes, mais vous découvrirez ce que le jeu vidéo et l’humanité peuvent offrir de plus beau. Merci Netflix, l’histoire d’Ibelin et de Mats devait être racontée.

 

Par Grégory Caumes

Copyright Netflix

NOTRE NOTE

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THE SUBSTANCE (2024) – Critique

THE SUBSTANCE (2024) – Critique

Fiche technique :

Notre avis sur le film

THE SUBSTANCE

The Substance (ou La Substance au Québec) est un film d’horreur franco-britanno-américain écrit et réalisé par Coralie Fargeat, sorti en 2024.

Le film est présenté en « compétition officielle » au Festival de Cannes 2024, où il remporte le Prix du scénario. Les acteurs principaux incluent Demi Moore dans le rôle d’Elisabeth Sparkle, Margaret Qualley dans celui de Sue et Dennis Quaid dans le rôle de Harvey.

Lorsqu’on se rend au cinéma pour voir un film ayant remporté le Prix du scénario, et après tant de battage médiatique (même s’il reste limité au microcosme du cinéma), on s’attend naturellement à être ébloui, captivé et même subjugué… Malheureusement, ce ne fut pas le cas. Le scénario est aussi creux que celui de Thor 4, le film est aussi ennuyeux que la vidéo de notre dernière coloscopie et la réalisation aussi peu inspirée que celle de Sharknado (qui, au moins, avait le mérite d’être divertissant).

Le concept de base est intrigant, mais il se révèle finalement bancal. Elisabeth Sparkle vient de fêter ses 50 ans ; elle est licenciée le jour même de son show télévisé, jugée « trop vieille » et dépassée. Ancienne star du petit et grand écran, elle se retrouve sans perspectives. Une solution miracle lui est alors proposée : la fameuse substance, qui lui permet de créer un double d’elle-même, plus jeune et censé être la meilleure version d’elle-même. Mais une question se pose rapidement pour le spectateur : quel intérêt cela représente-t-il pour elle ? Elisabeth ne contrôle pas son double. À chaque fois que ce double est actif, elle tombe dans le coma pendant sept jours (puis échange à nouveau avec son double), et elle subit même des répercussions physiques si elle ne respecte pas les règles liées à cette fameuse substance.

Elle n’a donc aucun intérêt à continuer cette « expérience » (d’autant qu’elle peut l’arrêter quand elle le souhaite). Cette situation manque cruellement de logique.

On passe aussi sur les « leçons » moralisatrices du scénario, qui reprennent sans finesse les arguments du film Barbie : l’homme blanc, surtout s’il est riche, incarne le mal. D’autres films abordent ce sujet de manière bien plus subtile et percutante. Certes, le personnage de Fred (très peu présent) nuance un peu le propos.

En fin de compte, on peut deviner pourquoi ce film a remporté le prix du meilleur scénario : des scènes de nudité difficiles à tourner, montrant la vulnérabilité des actrices — un type de scène souvent apprécié par les jurés —, un film trop long pour son propre bien, un sujet centré sur l’univers de la télévision et du cinéma, et une scène gore à la fin pour marquer les esprits. Le film remplit donc bien le cahier des charges pour gagner un prix mais pas pour être agréable à suivre.

Bref, la dernière fois que nous nous sommes autant ennuyés au cinéma, c’était devant Beowulf avec Christophe Lambert.

 

Par Grégory Caumes

|Copyright Metropolitan FilmExport / Mubi Deutschland

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ANORA (2024) – Critique

ANORA (2024) – Critique

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Notre avis sur le film

ANORA

Anora est un film américain réalisé par Sean Baker, sorti en 2024. Il est présenté en compétition officielle au Festival de Cannes 2024, où il remporte la Palme d’or.

Anora (génialement interprétée par Mikey Madison) est une jeune prostituée de Brooklyn. Dans le club de strip-tease où elle travaille, elle rencontre le fils d’un oligarque russe. Celui-ci décide de s’offrir les services d’Anora pour une semaine ; elle va alors vivre une vie d’excès, de soirées, de dépenses et de joie pendant ce laps de temps. Finalement, son jeune client lui propose de l’épouser, et elle accepte, voyant s’offrir à elle une histoire similaire au film Pretty Woman. Malheureusement, le rêve se brise rapidement lorsque les parents du jeune client découvrent ce mariage, portant atteinte à leur image et à leur statut en Russie. Envoyant des hommes de main particulièrement inefficaces pour « régler le problème », ils déclenchent une véritable course-poursuite nocturne à travers la ville.

Un scénario intelligent et touchant

Si le début du film semble presque faire la promotion d’une jeunesse dorée qui dépense sans compter, il se transforme rapidement en une comédie à l’humour grinçant et particulièrement efficace, visant les « valeurs » de cette société, leur manière de traiter les humains en dehors de leur rang et les dommages qu’ils peuvent causer en toute impunité.

Mikey Madison est incroyable en Anora : drôle, déjantée, sensible et touchante, elle est l’âme du film. L’ensemble du casting est tout aussi bon, avec une mention spéciale pour Youri Borissov, qui incarne Igor, un homme de main apparemment insensible mais crucial pour la compréhension du message du film.

Une réalisation et une bande son au service du récit

Le film possède trois identités : la première, qui nous donne une vision idéalisée de la jet-set et du monde de la nuit ; la seconde, avec un humour à l’anglaise, incarnée par un road trip nocturne particulièrement convaincant ; et enfin, une dernière identité, celle de la fable sociale, cruelle mais touchante. Chaque identité possède presque sa propre réalisation et bande son, tout en restant particulièrement cohérentes entre elles. C’est une véritable démonstration de mise en scène.

En conclusion

Anora est une comédie dramatique touchante, souvent drôle et parfois vraiment triste, qui nous délivre un message fort sur notre société.

 

Par Grégory Caumes

Copyright 2024 Anora Productions, LLC / Drew Daniels

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MADAME DOUBTFIRE (1994) – Critique

MADAME DOUBTFIRE (1994) – Critique

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Notre avis sur le film

MADAME DOUBTFIRE

Classique de la comédie familiale américaine, Madame Doubtfire sent bon les années 90 et nous ramène à une époque prolifique du cinéma américain où tout était permis avec, dans le rôle principal, le regretté et légendaire Robin Williams.

Signé Chris Colombus à la réalisation (Maman jai raté lavion, Harry Potter 1 & 2), Madame Doubtfire raconte l’histoire de Daniel (Robin Williams), homme-enfant insouciant et père de famille, en plein divorce avec sa femme Miranda (Sally Field). Après décision de la cour, il n’est autorisé à voir ses enfants qu’une fois par semaine. Tandis que son ex-femme cherche une gouvernante pour s’occuper d’eux après l’école, une idée saugrenue germe dans l’esprit de Daniel : avec ses talents d’imitateur et d’acteur, il crée la gouvernante parfaite en la personne de Mme Doubtfire.

Tout le bonheur de cette comédie réside dans l’incroyable talent d’acteur – et de performer – de Robin Williams, ici inoubliable dans l’iconique rôle de cette nounou inventée de toute pièce. Véritable génie du cinéma, ce rôle de composition, et pas des moindres, est toujours aussi impressionnant bien des décennies plus tard. Un Charlie Chaplin des temps modernes qu’on regrette amèrement aujourd’hui, personnalité marquante de toute une génération de cinéphile. Avec ce long-métrage intelligent, l’acteur nous présente un homme dépassé par son divorce et la tristesse de ne plus voir ses enfants, prêt à tout pour reconquérir son rôle de père.

Comme le cinéma a pu le faire auparavant avec Dustin Hoffman dans Tootsie, ou encore Tony Curtis et Jack Lemmon dans Certains laiment chaud, le long-métrage s’amuse sur l’effet du travestissement et des situations comiques et dramatiques qui en découlent. Mais sous la caméra de Chris Colombus l’homme qui murmurait aux oreilles des enfants et des adultes – le film prend davantage de profondeur et sert une histoire à la fois touchante et universelle sur le divorce et les conséquences de la séparation familiale. Touchant de sincérité, le film formule la morale que toutes les familles sont différentes et qu’il existe différents liens possibles pour les garder, les préserver.

Son casting et réalisateur de choix, sa résonance toujours aussi actuelle et son habileté impressionnante à servir aussi bien une comédie qu’un drame familiale ne finira jamais de nous étonner, en même temps qu’il rentre dans la légende des films culte dont on ne se lassera jamais. Madame Doubtfire est et restera l’éternel cadeau d’un acteur magistral dont la présence et l’art nous manque encore aujourd’hui, laissant une trace indélébile dans le monde merveilleux du 7e art.

Par Rémi Vallier

Copyright  20th Century Fox

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SUNNY (2024) – Critique

SUNNY (2024) – Critique

Fiche technique :

Notre avis sur la série

SUNNY

Si le paysage télévisuel se porte à « merveille » et est toujours plus fort de propositions en matière de série, rare sont celles qui arrivent à atteindre un tel degré de maîtrise et d’audace dès sa première saison. Produit par A24, créer par Katie Robbins et basé sur le roman The Dark Manual de Colin O’Sullivan, Sunny est la rarissime pépite télévisuelle de l’année 2024 qui réussit habilement à mélanger plusieurs genres en un. Preuve une fois de plus que la plateforme Apple TV+ a encore de beaux jours devant elle avec son catalogue toujours plus diversifié et alléchant.

C’est dans un futur proche, au cœur d’un Japon où la technologie est omniprésente, que Suzie Sakamoto erre dans la solitude et le deuil de la perte tragique de son mari Masa et de leur fils Zen, tous deux disparus dans un accident d’avion. Un soir, elle reçoit un « cadeau » de la part de la société électronique où travaillé Masa : un robot domestiqué répondant au doux nom de Sunny. Malgré son aversion pour les robots, Suzie est contrainte d’accepté l’aide de Sunny afin de percer le mystère de sa création et des nombreux secrets entourant la double vie de son défunt mari. Tandis que leur enquête les conduits à des situations de plus en plus dangereuses, la relation de cet improbable duo se mue en un attachement profond.

Sunny et le monde des humains

Avec beaucoup d’intelligence, d’humour et d’émotion, la série interroge sur notre rapport – très proche – à la technologie et comment celle-ci interfère dans nos vies. En bien ou en mal, ces questions restent larges et vastes, mais dans le cas de Sunny c’est la relation qui se noue entre ce robot attachant et cette femme ayant tout perdus qui est ici brillamment développé. Entre haine et amour, l’hostilité des débuts laisse place à une amitié étrange mais dont le lien finis par être perceptible.

Sunny, cet androïde sorti de nulle part, blanc comme neutre, devient un véritable personnage à part entière que la série parvient à humaniser avec brio – notamment lors de l’épisode 9 « Y’a qui dans la boîte ? » qui réalise toute la complexité de la robotique et son intelligence à penser et ressentir comme un humain. Sunny devient le porte-parole d’une génération future et en même temps le symbole d’une nouvelle ère qui est proche, mais faut-il pour autant en avoir peur et la redouter ? La réponse est pourtant évidente : les robots ne sont pas le problème, c’est ce que les humains veulent en faire qui est dangereux.

Lost In Kyoto for Miss Jones

En partie productrice, la génialissime Rachida Jones (Parks and Recreation, On the Rocks…) revient sur le devant de la scène avec le personnage de Suzie Sakamoto. Cette âme solitaire, en perdition, est un vrai rôle de composition à la mesure de son interprète. Malotrue quand il s’agit de s’adresser aux gens, mais dans la pleine action quand il est question d’agir pour les siens, Miss Jones réussi une fois de plus à être fabuleuse là où ne l’attends pas.  Déambulant dans les rues ancestrales d’un Kyoto avant-gardiste, conservant l’aspect d’une société nostalgique aux US et coutumes d’un autre temps, la série, comme son personnage, cherche des réponses dans un avenir incertain aux prouesses technologiques dont les enjeux économiques et humains nous dépassent.

« Sunny, you smiled at me and really eased the pain »

En passant du deuil tragique de la perte d’un être cher à une sombre histoire de Yakuzas, la série multiplie les genres et les rebondissements, ce qui pourrait presque la faire passer pour un mauvais soap opéra. Mais c’est sans compter sur l’intelligence et la qualité du scénario, de sa distribution d’acteur et avec son décor de rêve situé au cœur du calme tranquille et apparent de Kyoto. Si certains épisodes sont plus inégaux que d’autre, souffrant d’une baisse de rythme en milieu de saison, son art en matière de thriller futuriste et mafieux est indéniable. On lui pardonne donc aisément ses petites erreurs de parcours, car la série offre une véritable réflexion sur l’intelligence artificielle, les homebot et ce que nous en faisons vraiment, prenant à contre-pied le mythe du robot qui va éradiquer la civilisation humaine. Avec son twist final à l’issue de la saison 1, difficile de croire qu’une saison 2 ne verra pas le jour avec ses nombreuses questions laissées en suspens. Notre cher petit Sunny n’est pas prêt de buguer de sitôt.

Par Rémi Vallier

|Copyright Apple TV+

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