Fiche technique :

Notre avis sur LES ENFANTS DES AUTRES

Avant-propos :

L’auteur de ces lignes a vu le film en projection-presse suivie d’une séance de question-réponse avec la réalisatrice et l’actrice principale.

La critique

De premier abord, l’auteur de ces lignes ne paraît pas être la cible de ce film : homme quarantenaire marié, avec deux chats et pas du tout intéressé par le sujet de l’enfance et de la parentalité. Pourtant ce film parlant d’une femme, elle aussi quarantenaire, s’attachant à l’enfant d’un autre et mettant à nu tous ses doutes sur la maternité délivre un message si fort que toute personne ne peut qu’être happée par ce récit

Le pitch

Nous avons donc Rachel (Virginie Efira) enseignante quarantenaire qui rencontre un père de famille (Roschdy Zem). Elle va très vite s’attacher à la fille de ce dernier tout en ayant du mal à trouver sa place en tant que belle mère qui veut jouer un rôle dans la vie de cette petite fille, sans pour autant bousculer ou heurter le quotidien de cette famille.

Le génie du scénario est justement de filmer le point de vue d’une belle-mère qui n’est ni un ressort comique (même si le film à un humour plaisant et jamais envahissant) ni une figure négative. Rachel va se livrer face à nous, nous exposer ses joies, ses doutes, ses difficultés et s’interroger avec le spectateur sur le sens que l’on peut donner à notre passage sur terre et sur ce que nous voulons transmettre. Evidemment Virginie Efira est juste excellente dans le rôle (qui en aurait douté) comme Roschdy Zem et tout le casting. La réalisatrice et scénariste Rebecca Zlotowski leur fait donner le meilleur d’eux-même dans un Paris envoûtant mais qui anonymise si facilement ses habitants.

Même si le film pousse parfois un peu loin dans l’abnégation de certains personnages, cela ne dénature jamais le propos et évite au film de se perdre dans la démagogie. On peut ici vraiment souligner la finesse d’écriture des personnages.

En conclusion :

Un sujet qui n’est jamais traité, avec un scénario intelligent et un certain humour. Le sujet aurait pu être excluant pour la gente masculine mais il traite son propos avec une telle pédagogie qu’il parlera à tout le monde. Et sans spoiler, l’épilogue est brillant dans son message.

Par Grégory Caumes

NOTRE NOTE

BANDE-ANNONCE :