MAID (2021) – Critique

MAID (2021) – Critique

Fiche technique :

  • Date de sortie : 2021
  • Réalisateur : Créée par Molly Smith Metzler
  • Genre : Drame
  • Durée : 10 épisodes

Notre avis sur MAID, mini-série (10 épisodes)

 

Une nuit, Alex et sa fille de deux ans s’enfuient de leur domicile afin d’échapper à une relation de plus en plus toxique et violente. S’enchaînent alors les mauvais coups du sort pour cette jeune maman qui était loin de s’imaginer le long parcours du combattant qui l’attendait.

À la rue, sans savoir où aller avec seulement dix-huit dollars en poche, Alex et Maddy finissent finalement par se retrouver dans un centre pour femmes victimes de violence conjugale. C’est alors que son ex-compagnon réapparaît pour obtenir la garde de leur fille. Mais Alex est bien décidée à se battre pour que sa fille reste auprès d’elle et ne tarde pas à décrocher un emploi de femme de ménage. Si les conditions de travail sont intenables, c’est sans compter sur la volonté de fer de s’en sortir que cette jeune maman est prête à tout pour offrir à sa fille un avenir meilleur.

MAID est un hymne au courage, à la force qui réside en chacun de nous et à cette volonté propre à se battre pour une vie meilleure malgré le chaos qui entoure notre existence. Chaque épisode est comme une mini-thérapie aussi bien pour Alex que pour le téléspectateur qui passera par différents types d’émotions face au parcours semé d’embûches de cette maman précaire emprise d’un passé et d’un présent douloureux.

Magnifiquement interpréter par Margaret Qualley, celle-ci donne au personnage d’Alex une certaine fragilité nuancée d’une force et d’une persévérance exceptionnelle qui évoluera de façon émouvante et réaliste tout au long de ces dix épisodes. Mais la performance la plus marquante est certainement celle d’Andy McDowell qui joue Paula, la mère d’Alex, hallucinante dans son rôle de femme bipolaire non diagnostiquée. Instable, épuisante, solaire mais aux discours lucides, Paula est une présence nécessaire dans la série et insuffle à elle seule tout aussi bien l’hilarité et la tendresse que l’irritabilité du téléspectateur. Le duo mère/fille, à l’écran comme dans la vraie vie, apporte de bons comme de mauvais moments à ces deux femmes que la vie n’as pas épargné.

Rappelons aussi que la série est une libre adaptation des mémoires de Stephanie Land, Maid: Le journal d’une mère célibataire. (Paru Aux éditions Globe) Ce qui ajoute d’autant plus de crédibilité à la série qui démontre, à bien des égards, toute l’incohérence d’un système américain qui fait la sourde oreille face à l’appel de détresse d’une population de plus en plus précaire, qui fait le travail de tout un pays et qui est injustement ignorée par notre société.

Malgré le parcours sombre et parfois chaotique de son héroïne, MAID est une série lumineuse qui porte un regard juste et réaliste sur cette jeune mère en proie aux violences et aux inégalités sociales et tend enfin la parole à ceux que l’on n’entend pas tout en donnant l’espoir d’un avenir meilleur.

 Critique de Rémi V.

NOTRE NOTE