MON CRIME (2023) – Critique

MON CRIME (2023) – Critique

Fiche technique :

Notre avis sur MON CRIME

Mon Crime est le nouveau film de François Ozon. C’est une adaptation d’une pièce de théâtre, et cela se voit trop.

Le Pitch :

En 1935, Madeleine Verdier est une actrice qui n’arrive pas à percer, pour se faire de la publicité elle va s’accuser d’une crime qu’elle n’a pas commis et sera défendue par sa colocataire qui est avocate.

Pourquoi c’est raté ? :

Certes la réalisation est maitrisée et certains plans sont très beaux mais nous sommes au final sur une réalisation classique d’un Paris des années 30 fantasmé comme le cinéma français nous en a déjà sortie des pelletés.

Quant à l’interprétation des acteurs et des actrices, nous sentons trop que nous sommes face à une adaptation d’une pièce de théâtre et le jeu des acteurs n’est pas un jeu de cinéma. Le but de passer d’une pièce de théâtre au cinéma c’est justement de s’adapter au média, ici cela n’a pas été fait.

Le scénario est efficace au début mais s’étire en longueur, prend de grande facilités dans sa résolution et le message qu’il est sensé délivrer est confus voire parfois malaisant. On sent l’envie de vouloir surfer sur le mouvement « Metoo » mais avec cinq ans de retard, même Netflix fait ça mieux, et ce n’est pas peu dire.

En conclusion :

Ce film pourra trouver son public mais reste trop approximatif sur beaucoup de points notamment sur son message.

Par Grégory Caumes.

NOTRE NOTE

BANDE-ANNONCE :

LA FAMILLE ASADA (2023) – Critique

LA FAMILLE ASADA (2023) – Critique

Fiche technique :

Notre avis sur LA FAMILLE ASADA

La famille Asada est un film japonais réalisé par Ryōta Nakano et sorti au Japon en 2020. Il nous aura donc fallu attendre 3 ans pour que cette pépite arrive dans nos contrées montrant encore une fois la difficulté que nous avons en France à distribuer autre chose que des blockbuster américains ou des films français.

Le Pitch :

Masashi Asada a été initié par son père très jeune à la photo. Jeune homme un peu perdu dans cette société japonaise très cadrée, il va tenter de trouver sa place autant auprès de sa famille (partagée entre l’exaspération et l’amour) mais aussi dans le monde. Il a alors une idée, suite à un examen de fin d’étude : faire des photos complétement décalées en réalisant les rêves de plusieurs personnes le temps d’un cliché. Malheureusement il va être confronté à un drame absolu qui va donner un tout autre enjeux à son engagement de photographe.

Pourquoi c’est génial ? :

Nous sommes face à un film à l’humour typiquement japonais, très décalé et qui va alterner le drame et l’humour, mais pas à la façon d’un film Marvel où l’humour va venir temporiser le drame.

Ici on prend le temps de pleurer avec les protagonistes mais l’humour vient nous dire que même face à l’horreur absolue, la vie continue. Le message est délivré ici avec une telle force et une telle finesse qu’il vous marquera durablement.

Un petit défaut de rythme mais une réalisation au top :

Le film se perd un peu en longueur avant que le drame n’arrive mais la réalisation  vraiment maitrisée et parfois onirique permet à ce petit défaut de ne pas gêner le spectateur. Les personnages sont tous très bien joués et vraiment attachants.

En conclusion :

Drôle et triste à la fois tout en portant un message d’espoir, ce film est nécessaire et mériterait vraiment une plus grande mise en avant. Merci à Art-House de l’avoir distribué en France, Il aurait été regrettable de passer à côté.

Par Grégory Caumes.

NOTRE NOTE

BANDE-ANNONCE :

LA PASSAGÈRE (2022) – Critique

LA PASSAGÈRE (2022) – Critique

Fiche technique :

Notre avis sur LA PASSAGÈRE

Pour son premier long-métrage, Héloïse Pelloquet nous embarque comme passager dans l’univers de la mer et du dur métier de marin-pêcheur en compagnie de son héroïne, Chiara, interprétée par la solaire Cécile de France. A l’image de la mer agitée et de ses profonds tourments, le personnage de Chiara va connaître un véritable bouleversement : celle d’un amour, interdit, mais libérateur, avec Maxence, jeune apprenti qu’elle et son mari ont embauché, et qui va envoyer valser dans le flot des vagues toutes ses certitudes.

La Passagère est un beau – et rare – film français où la construction du récit, des dialogues ainsi que sa réalisation sont maîtrisés de bout en bout, même si l’on peut reprocher quelques fois un manque de profondeur dans le développement de ses personnages et de certaines scènes. Mais comme l’indique le titre du film, nous sommes comme à l’instar de son héroïne simplement passager d’une histoire ; celle de Chiara et de Maxence, dont l’âge, le milieu social et la culture les oppose diamétralement.

Rare sont les  films où les femmes d’un certain âge sont si bien représentées et vivent une aventure extra-conjugale (ou non) avec un homme plus jeune. Le long-métrage fait à la fois preuve d’ambition, de modernisme, mais surtout de bienveillance sans porter aucun jugement sur les actes de ses personnages (aussi bien masculin que féminin). C’est ce qui fait en grande partie toute la force du film, en plus du caractère naturelle et instinctif de son actrice principale, s’alliant lui aussi parfaitement au récit presque romanesque de cette liaison passagère.

On retrouve dans la réalisation d’Héloïse Pelloquet un certain esthétisme des films français des années 70-80 ainsi qu’une belle photographie qui rend hommage à toutes les nuances de la mer et des îles Atlantiques. En quelques plans seulement, la réalisatrice arrive à nous dépeindre significativement le milieu – encore –  très masculin du métier de marin-pêcheur mais aussi la proximité des petites villes marines, son charme familial et les rapports sociétaux complexes qui peuvent en découler.

Malheureusement, le gros point noir du film vient de l’alchimie inexistante entre ces deux amoureux interdits, rendant leur histoire beaucoup moins intéressante et intense qu’elle ne devrait l’être en réalité. Cécile de France est, comme toujours, naturelle et lumineuse, a contrario de son partenaire de jeu, Felix Lefebvre, beaucoup plus terne et moins recherché et nuancé dans son jeu d’acteur que son aînée. Il est donc difficile par moment de croire en leur histoire et de cette relation à la fois très sexuelle et pleine de tendresse.

En dépit de cette alchimie manquée entre les deux acteurs, le film parvient à tirer le meilleur de sa réalisation mais aussi de son scénario qui tient en haleine le spectateur, curieux de connaître la fin de l’histoire. Il sera surpris de constater que La Passagère est aussi le court instant d’une vie d’une femme qui se réinvente, s’autorise à aimer et à vivre et ce peu importe l’âge ou les conventions. Car rien n’est plus beau et exaltant que l’horizon qui apparaît, calme  et tranquille, au-dessus de la mer, après une brève tempête.

Par Rémi Vallier.

NOTRE NOTE

L’ASTRONAUTE (2023) – Critique

L’ASTRONAUTE (2023) – Critique

Fiche technique :

Notre avis sur L’ASTRONAUTE

L’ASTRONAUTE est un film français de Nicolas Giraud flirtant entre le drame et le film d’aventure intimiste.

Le synopsis donnée par le dossier de presse est le suivant :

« Ingénieur en aéronautique chez Ariane Group, Jim se consacre depuis des années à un projet secret : construire sa propre fusée et accomplir le premier vol spatial habité en amateur. Mais pour réaliser son rêve, il doit apprendre à le partager… »

Ne faisant pas durer le suspense, ce film indépendant à faible budget est une pépite qui aurait assurément fini dans le top 10 de l’auteur de ces lignes si il était sorti en 2022.

Nous avons ici l’histoire universelle d’un homme qui décide de ne pas renoncer à ses rêves alors que toute la société actuelle tend à le faire rentrer dans les rangs. Il va entraîner dans son aventure plusieurs personnes (dont Mathieu Kassovitz qui est toujours excellent) qui vont lui montrer que son projet fera rêver bien plus que sa seule personne.

Le scénario peut sembler un peu fou. En effet, un homme seul qui construit sa fusée pourrait directement faire écho à un des épisodes les plus connus de l’émission « strip tease » pourtant le scénario est tellement bien écrit qu’on est pris dans l’histoire et que tout nous semble réaliste.

Le casting est parfait, certaines scènes vous marqueront profondément.

La Bande Originale est juste excellente.

La réalisation est impeccable.

Il faut aller voir ce film, le cinéma Français a besoin de plus de film comme celui-ci.

En conclusion :

Un film d’une sensibilité rare avec une interprétation en finesse mais puissante. Un message fort servi par une BO magnifique. On vous le recommande chaudement.

Par Grégory Caumes.

NOTRE NOTE

YOUSSEF SALEM A DU SUCCÈS – Critique

YOUSSEF SALEM A DU SUCCÈS – Critique

Fiche technique :

Notre avis sur YOUSSEF SALEM A DU SUCCÈS

Le film raconte l’histoire suivante :

« Youssef Salem, 45 ans, a toujours réussi à rater sa carrière d’écrivain. Mais les ennuis commencent lorsque son nouveau roman rencontre le succès car Youssef n’a pas pu s’empêcher de s’inspirer des siens, pour le meilleur, et surtout pour le pire. Il doit maintenant éviter à tout prix que son livre ne tombe entre les mains de sa famille… »

La critique :

Dire que ce film de Baya Kasmi est une bouffée d’air frais dans le cinéma Français est un euphémisme. Drôle, touchant, piquant et filmé avec style, ce film porté par un excellent Ramzi Bédia fait un bien fou.

Nous avons ici une comédie qui semble à la fois très personnelle pour le réalisateur mais qui réussit avec brio à toucher tout le monde et à délivrer un message universel touchant.

De plus, le film n’hésite pas à aborder plusieurs thèmes de société mais ne tombe jamais dans les poncifs classiques du cinéma Français et s’en sort brillamment en évitant tous les clichés habituels. On aimerait voir plus souvent une telle qualité d’écriture.

Le casting est lui aussi parfait, tous les personnages sont touchant à leur manière.

Quant à la conclusion, elle vous marquera comme peu d’œuvre le feront, notamment grâce à l’interprétation puissante d’Abbès ZAHMANI.

En conclusion :

Un film intime et pourtant universel, quand vous sortirez de la séance vous serez touché, ému et le monde vous semblera meilleur.

Par Grégory Caumes.

NOTRE NOTE

BANDE-ANNONCE :

Buffy contre les vampires – Noël

Buffy contre les vampires – Noël

Fiche technique :

Notre avis sur BUFFY CONTRE LES VAMPIRES

avec l’épisode « LE SOLEIL DE NOEL »

Critique épisode de Noël de Série TV :

Buffy contre les vampires avec l’épisode « Le Soleil de Noël »

(10ème épisode de la saison 3)

Buffy contre les Vampires est une série culte et nombreux sont les épisodes qui font référence dans le domaine des shows télévisés. Et comme toute bonne série TV, elle a un épisode de Noël.

Quand nous avions vu pour la première fois cet épisode, personne ne pouvait se douter de son importance. Pourtant il allait utiliser le concept de Noël pour forger le destin de plusieurs de ses protagonistes autour d’un thème important de cette fête : la foi et la rédemption.

Nous y voyons Angel durement éprouvé par les fantômes des victimes de son passé et cherchant au final une rédemption avec Buffy qui lui semble inaccessible. Rapidement, on s’aperçoit qu’une entité maléfique puissante, la Force, tente de le manipuler pour le pousser soit à se tuer soit à tuer Buffy.

Cette entité prend notamment les traits de Jenny Calendard, ancienne amante de Gilles, qu’Angel a tué la saison précédente.

Pourquoi c’est un épisode de Noël réussi :

  • En choisissant de centrer cet épisode sur Angel, Joss Whedon axe son épisode sur sa quête de rédemption, sur sa recherche du pardon et embrasse parfaitement un des thèmes de Noël
  • Cet épisode présente pour la première fois La Force, antagoniste final de la série Buffy. Et en choisissant de nous présenter le mal absolu face aux forces du bien, nous embrassons encore une fois de plus un thème cher aux contes de Noël.
  • Le final de l’épisode (que je ne spolierais pas ici) est un classique des résolutions des intrigues de Noël avec un petit miracle.
  • Comme tout bon épisode de Noël, il aura un impact important sur la suite de la série : Foi en l’avenir caractérisant le personnage de Buffy, quête de rédemption d’Angel qui l’amènera à partir de son coté, Giles qui surmontera sa colère et commencera à donner son pardon à Angel…

En bref, cet épisode de Noël est une réussite, se permet des moments de vraie poésie et impactera la série Buffy jusque dans son dernier épisode.

Par Grégory Caumes.

BANDE-ANNONCE :