Fiche technique :

Notre avis sur THE HANDMAID’S TALE 

(La Servante Ecarlate) 

Saison 5 : Recap des deux premiers épisodes

Garantie sans spoilers

Après une saison 4 mollassonne et cruellement répétitive, assignée en partie par la crise du Covid-19 et ses règles sanitaires strictes, The Handmaid’s Tale faisait son grand retour hier soir sur OCS avec la diffusion des deux premiers épisodes inédits de sa cinquième saison. Si la quatrième semblait peu énergique, toujours dans la surenchère de violence avec une héroïne de plus en plus tourmentée, instable mentalement mais déterminée dans sa quête de vengeance (Comment lui en vouloir ?!)  la série continuait inlassablement de nous faire éprouver avec apathie un certain manque d’intérêt causé par la lenteur accrue de ses intrigues et de l’évolution de ses personnages. L’annonce récente d’une sixième et dernière saison, commandée par la chaîne Hulu, va permettre à la série de mettre de nouveaux ses turbos en marche et d’offrir – enfin – aux fans de la première heure du grand spectacle comme le fut sa première saison ; immensément intense, violemment foudroyante et magnifiquement mis en scène.

Une June toujours aux prises des Démons de Gilead

Suite direct des événements survenus dans le final de la saison 4, ce premier épisode suit une June pleine d’assurance, gargarisée, en phase avec ses actes commis. Si les premières heures sont satisfaisantes, la douche froide est vite arrivée. La psychologie de June est toujours aussi bien traitée et cette saison ne fera pas exception à la règle ; entre la colère, la haine, la peur mêlée à la tristesse, ce désir grandissant d’anéantir et de venger ceux qui ont détruit toute une nation et toutes ces femmes est de plus en plus palpable. La scène du Diner, où June retrouve les femmes l’ayant aidé à commettre le châtiment le plus libérateur, est un parfait exemple de ce que la quête de vengeance peut occasionner chez un être humain : entre satisfaction intense et crainte imminente de ne plus être la personne que l’on était.

Gilead : The Place To Be

La série rappelle cruellement que Gilead est une menace, planant tel un nuage noir au dessus du ciel, et que malgré toutes les horreurs et les faits qui ont été relaté, il parvient à toucher dans l’incompréhension totale bon nombres de nouveaux adeptes. Gilead est là, présent tel une prison bien réelle mais aussi mentale qui joue un rôle majeur dans la vie quotidienne de tous ceux qui ont pu la fuir. L’acte de June renforcera le désir et cette haine profonde des rescapés de la nouvelle République d’anéantir tout ceux qui l’on construit et nourris, quitte à retourner dans l’antre de l’enfer.  C’est dans ce sens que les scénaristes ont expliqué le départ du personnage d’Emily (Alexis Bledel) qui ne souhaitait pas faire partie de cette cinquième saison.

Une interprétation toujours magistrale à défaut d’une réalisation réitérée

Il faut souligner que les deux premiers épisodes de cette nouvelle saison ont été entièrement réalisé par son interprète même : Elisabeth Moss. Cette réalisation ne sera pas des plus inventive ou originale puisqu’elle suit la ligne directe de ce qui se faisait précédemment, toujours dans un souci de respecter l’aspect visuel et esthétique qui font le caractère de la série ; les gros plans cadrés et serrés de son héroïne seront de nouveaux de la partie. Heureusement, l’interprétation sans fausses notes, puissante et continue de ces acteurs rattrape très souvent des faiblesses scénaristiques  ou des gros plans utilisés à outrance. On adore toujours autant détesté Serena Joy Waterford (Yvonne Strahovski) ou ressentir une extrême douceur et empathie pour le personnage de Janine (Madeline Brewer) qui, au fur et à mesure des saisons, s’est imposée comme un personnage phare.

Les deux premiers épisodes de l’avant dernière saison de The Handmaid’s Tale ouvrent le bal des confrontations et d’une guerre ouverte entre June et Serena, June VS Gilead. Malgré un premier épisode un peu mou et long à la détente, le deuxième épisode passe à la vitesse supérieure et promet une saison riche en émotion et en violence avec une fin alléchante qui va vous faire trépigner d’impatience.

Par Rémi Vallier

BANDE-ANNONCE :