Fiche technique :

Notre avis sur SPIDER-MAN

Avant-Propos

En ce jour de sortie de « Docteur Strange » de Sam Raimi et pour fêter les 20 ans du premier film Spider-Man de la Trilogie du même réalisateur, il semblait important de revenir sur l’impact considérable de ce film autant dans le monde du comics que dans celui du Cinéma.

Un genre à l’époque peu exploité

Cela peut sembler fou, mais en 2002 le genre super-héroïque était très peu représenté. Pourtant certaines œuvres commencèrent à prendre ce média au sérieux. Nous avions eu les Batman de Burton (et les 2 opus « étranges » Joel Schumacher) et le très bon X-Men de Singer.

Sort alors un projet assez fou à la production difficile (dont la fameuse scène d’hélicoptère entre les tours jumelles supprimées à cause de l’actualité tragique) et porté par un réalisateur de film d’horreur gore (mais drôle), Sam Raimi. Ce projet c’est l’adaptation cinématographique du plus iconique des héros Marvel : Spider-Man.

Un film qui comprend l’essence même du Héros :

Le film est un grand succès, le spectacle et les scènes d’actions sont dantesques pour l’époque, la musique de Danny Elfman est grandiose et le scénario est efficace. Le pari de Sam Raimi est gagné car il nous livre ce qui fait le cœur du comics Spider-Man (mais aussi de Marvel) : un héros qui a ses failles, qui tombe et parfois échoue mais qui se relève toujours.

En effet si l’histoire de Spider-Man est forte, c’est Peter Parker qui va directement toucher notre cœur. Il galère, n’a pas d’argent, n’est pas populaire au Lycée, est invisible pour la femme qu’il aime et est en fait l’incarnation du geek un peu rêveur que nous sommes. Et quand il obtient ses pouvoirs, il cherche d’abord son profit personnel. Ce n’est qu’après une terrible erreur, et après avoir chuté, qu’il se relèvera pour embrasser son destin de héros.

Le héros n’est pas parfait, il est même faillible mais c’est dans sa capacité à surmonter les drames qu’il démontre sa force super-héroïque et qu’il nous inspire. Du drame il devient plus fort et choisit la voie du bien. Sam Raimi et son scénariste David Koepp nous démontrent qu’ils ont parfaitement compris le personnage de Spider-Man et ses fans. Quant à Tobey Maguire, il est parfait dans son interprétation.

Un antagoniste au niveau de son héros :

Oui le costume est kitch et fait Power Ranger mais l’interprétation du Bouffon Vert par William Dafoe est exquise en sombrant peu à peu dans la folie – en s’inspirant fortement du cinéma d’horreur- et en étant au final une victime d’un système qui le brise. Et là où Peter Parker se relèvera, son antagoniste chutera dans la voie du mal.

Et, dans les opposants à notre chère araignée, nous aurons aussi J.Jonas Jameson, incarné avec brio par J.K. Simmons. Chacune de ses interventions est mémorable.

En conclusion

Spider-Man de Sam Raimi fut une claque, malgré quelques défauts, et est encore aujourd’hui une œuvre phare du genre super-héroïque. Il est un film culte car il a compris que le récit, pour être impactant, ne doit pas mettre en avant un héros parfait, mais un être terriblement humain pour nous toucher et délivrer un message fort : le héros ne nait pas grâce à ses pouvoirs mais dans sa capacité à se relever des drames de sa vie.

 Critique de Grégory C.

NOTRE NOTE