Fiche technique :

Notre avis sur la série SANCTUARY

Quand on présente la série Sanctuary sur Netflix on aurait tendance à la décrire comme le « Rocky » des Sumos et clairement cette série en prend le chemin tout en se permettant aussi un regard critique sur les intérêts qui entourent ce sport. Nous avons avec cette série une pépite que nous vous conseillons évidemment fortement avec quelques petites mises en garde quand même.

Le pitch :

Kiyoshi Oze est un ancien judoka qui décide de rejoindre le milieu du Sumo motivé en apparence par l’appât du gain mais en réalité par une vraie soif de reconnaissance et une envie de se sortir de son milieu difficile. Kiyoshi montre dès le départ un potentiel élevé mais son comportement narquois, impertinent et irrespectueux vont l’amener, dans un art martial particulièrement régi par des codes stricts, à s’attirer l’inimitié d’une grande partie de la profession. Au final, trouvera-t-il sa voie dans ce monde qui semble à l’opposé de lui ?

Nous suivrons aussi en parallèle la journaliste Asuka Kunishima, obligée de suivre ce sport qu’elle ne connait et n’aime pas et dont les codes la rebutent au plus haut point. Toutefois, l’impertinence de Kiyoshi va la conduire à s’impliquer dans son parcours sportif.

Pourquoi cette série frappe juste :

En premier lieu son thème, en mettant la lumière sur cet art martial peu connu, en nous expliquant ses codes, en remettant aussi en question le monde qui l’entoure tout en respectant les principes des histoires de ce genre, nous avons au final un traitement particulièrement innovant d’un récit pourtant classique, en bref une réinvention du genre.

Vient ensuite l’écriture des personnages. La plupart sont vraiment beaucoup plus complexe qu’il n’y parait. Tous souffrent en silence et utilisent le sport ou le journalisme pour se reconstruire. Et au final, comme dans tout bon manga shonen, c’est en chutant puis en se relevant que les protagonistes trouveront la paix et se transcenderont dans leur art, après évidemment un entrainement éprouvant. Chose rare pour ce genre d’œuvre, les personnages féminins sont très bien écrits et sont souvent très complexes avec autant de personnages positifs que négatifs. Ce point change des productions actuelles Netflix et ça fait du bien.

L’autre point positif est la vraie diversité qu’apporte cette série. Souvent pour Netflix la diversité se caractérise par la couleur de peau mais rarement par la morphologie. Ici on a en héros des personnages qui ont des corps comme on ne voit jamais dans une série télé. Une personne en surpoids n’est jamais montré en héros, en personne faisant des efforts pour réussir. Ici c’est l’inverse (ce qui est normal au regard de la discipline). Franchement, ce point fait aussi du bien.

Et le dernier point, c’est la qualité de la réalisation. On passe de moments sales et parfois assez gores à de purs moments oniriques et des visuels époustouflants. C’est un sans-faute de niveau cinématographique.

Attention toutefois, cette série n’est pas pour tout le monde :

Parfois extrêmement violente dans certains de ses combats ou filmant de façon très crue les humiliations que les sumos se font subir entre eux, cette série rebutera certains spectateurs, notamment l’épisode 1 qu’il faudra dépasser pour profiter pleinement de l’aventure que propose Sanctuary.

Conclusion

Cette série fait un bien fou dans le catalogue parfois aseptisé des plateformes de streaming. Nous avons une vraie proposition d’auteur comme on voit trop peu.

Par Grégory Caumes.

NOTRE NOTE

BANDE-ANNONCE :