Fiche technique :

Notre avis sur DEMON SLAYER– Saison 1

Avant-Propos :

A l’occasion de la sortie sur Netflix de la saison 1 de Demon Slayer, animé japonais adaptation du manga éponyme, et de la saison 2 sur Wakanim, il me semblait intéressant de faire – un peu plus – connaitre cet animé japonais d’exception à ceux qui seraient passés à côté. Cette critique est garantie sans spoiler.

Tous les ingrédients d’un Shonen classique qui sent pourtant bon le renouveau

L’histoire de Demon Slayer a tous les ingrédients du Shonen classique, c’est-à-dire un récit japonais pour jeune garçon, notamment sur les enjeux de l’histoire principale.

Le récit prend place au Japon lors de L’ère Taishō (période de transition assez courte passant d’un pouvoir oligarchique à un pouvoir plus démocratique). Notre héros s’appelle Kamado Tanjirō, il est le fils ainé d’une famille nombreuse dont le père est décédé et subvient aux besoins de ses proches en vendant du charbon au village le plus proche. Contrairement à beaucoup de héros de Shonen, il aime sa vie et n’en changerait pour rien au monde. Malheureusement pour lui, il va être confronté à un monde caché, celui des démons qui dévorent des humains la nuit. Ces créatures surnaturelles et puissantes ne peuvent être vaincu que de deux façons : la lumière du soleil ou la décapitation grâce à des katana spéciaux. Une faction secrète, les pourfendeurs, chasse ces créatures démoniaques au péril de leur vie.

Un événement particulièrement tragique va projeter le paisible Tanjiro dans ce monde sombre et sans pitié. Une question se pose alors très vite, gardera-t-il la lumière intérieure qui le caractérise si bien ?

Un shonen tragique et pourtant porteur d’espoir

Même si le récit semble classique plusieurs ingrédients le différencient des autres Shonen, notamment son héros. Contrairement à Naruto ou Luffy de One Piece, Tanjiro est heureux en tant que bûcheron s’occupant de sa famille, il ne désire rien de plus que la paix et le calme. C’est aussi un héros « lumineux » et foncièrement bon sans pour autant être naïf. C’est la tragédie qui le fait entrer dans le monde du Shonen et cette nouveauté entraine, comme le souligne le youtubeur le Chef Otaku, un récit mélancolique allant parfois dans le domaine de la pure tragédie.

En effet, tout est tragique dans Démon Slayer. Les démons ont souvent un passé dur et triste et leurs actes n’en sont que plus horribles. On les hait et on les plaint à la fois.

Les pourfendeurs Zenitsu et Innosuke, même s’ils ont tendance à être à l’origine des gags de la série, ont chacun une histoire sombre et touchante ce qui les rend particulièrement attachants. Les piliers (les pourfendeurs les plus forts) sont tout aussi intéressants, débordants de charisme (surtout Rengoku) et ont tous un impact fort dans l’histoire. Quant à Nezuko, elle incarne parfaitement la lutte entre la part sombre et la part lumineuse qui est en chacun de nous (que j’aime ce personnage !!!).

Vous l’aurez compris, le scénario est classique et prenant mais c’est surtout la qualité d’écriture des personnages qui rend le récit si particulier. Même avec un récit aussi sombre, les pourfendeurs portent l’espoir de l’humanité et apportent la lumière de l’espoir même dans les ténèbres les plus profondes. Vous allez pleurer de tristesse mais aussi, et surtout, vous allez verser des larmes face à la beauté de certains sacrifices. Les moments d’héroïsmes désespérés m’auront autant fait vibrer que les plus grandes scènes de Dragon Ball Z (l’histoire de Trunk, le bandeau taché du sang des compagnons de Bardock, la transformation de Gohan en SSJ2…). Oui, cela faisait des années qu’un animé ne m’avait pas autant touché… et que c’est bon de revivre ça.

En conclusion :

Le récit de Koyoharu Gotōge (le mangaka) , les personnages, la réalisation parfaite d’Haruo Sotozaki et l’animation incroyable d’Ufotable font de ce récit sombre, mélancolique, tragique mais profondément humaniste, une œuvre déjà culte (surtout après l’épisode 19 et encore plus avec le Climax du film le train de l’infini). N’hésitez donc pas une seconde à vivre cette aventure profondément touchante.

Un sublime récit mélancolique !

 Critique de Grégory C.

NOTRE NOTE