Fiche technique :

Notre avis sur le film CHIEN BLANC

Chien Blanc est un film réalisé et co-écrit par Anaïs BARBEAU-LAVALETTE d’après le roman de Romain Gary du même titre.

Le pitch : « 1968 – Etats-Unis. Martin Luther King est assassiné et les haines raciales mettent le pays à feu et à sang. Romain Gary et sa femme l’actrice Jean Seberg, qui vivent à Los Angeles, recueillent un chien égaré́, dressé exclusivement pour attaquer les Noirs : un chien blanc. L’écrivain, amoureux des animaux, refuse de le faire euthanasier, au risque de mettre en péril sa relation avec Jean, militante pour les droits civiques et très active au sein des Black Panthers. »

Chien Blanc est un très beau film qui traite avec beaucoup de tact de la question du racisme. Evidemment, les scènes qui se déroulent dans le film ont un écho particulier avec l’actualité des Etats-Unis et le film n’en est que plus fort.

L’intelligence de cette œuvre est aussi de montrer toute l’ampleur de cette problématique par le biais de la question animale avec le fameux « chien blanc » et son conditionnement par les hommes. Que peut on faire d’un chien qui attaquera systématiquement des personnes noires ? Si on n’arrive pas à « déconditionner un animal » comment pourrait on faire évoluer les choses ?

Certains pourraient être étonnés qu’on traite la question du racisme par le biais de la réflexion sur la place d’un animal dans la société mais la réponse est magnifiquement donnée en fin de film et la phrase : « Une vie c’est une vie ! En quoi sa vie est-elle moins importante que la tienne ? » nous interrogera directement sur notre façon de penser la hiérarchisation de la valeur de la vie que notre société nous enseigne.

De plus, et c’est assez rare de nos jours, le film ne tombe pas dans le cliché facile et les discours bien-pensants mais donne les clefs de compréhension au spectateur pour le faire grandir, et par ce point il contribue justement grandement à la lutte anti-raciste.

Il est aussi important de noter que les performances de Denis Menochet, Kacey Rohl et KC Colins sont de très bon niveau.

Sur la réalisation, certains plans du film sont vraiment magnifiques avec une musique onirique qui permettra au spectateur de souffler et de s’évader quelques minutes avant de retourner dans le propos fort mais dur du film.

Un film à ne pas manquer autant pour ses qualités visuelles que pour son propos très intelligemment dispensé.

Par Grégory Caumes

Copyright Vivien Gaumand

NOTRE NOTE

BANDE-ANNONCE :