Fiche technique :

Notre avis sur le film

HIVER À SOKCHO

Synopsis :

Dans la ville côtière de Sokcho, en Corée du Sud, une jeune Franco-Coréenne, qui n’a pas connu son père, mène une vie monotone en travaillant dans une modeste pension de famille. Un jour, sa routine est bouleversée par l’arrivée d’un mystérieux auteur de bandes dessinées français en quête d’inspiration. Entre silences éloquents et malentendus culturels, une relation unique se développe.

Réalisation :

Koya Kamura réalise ici un premier film sobre et contemplatif, qui capture parfaitement l’atmosphère du roman. Les plans fixes et les paysages enneigés apportent une vraie poésie visuelle. Cependant, le rythme lent risque de perdre certains spectateurs. Malgré cela, la maîtrise esthétique et la délicatesse avec laquelle les personnages sont traités sont remarquables. Les plans animés sont particulièrement pertinents et donne une saveur particulière à l’œuvre.

Bande-originale :

La bande-son est discrète, presque imperceptible, ce qui renforce l’ambiance feutrée du film. Les bruits d’ambiance, comme le vent, le craquement du bois et les sons de la vaisselle, jouent un rôle crucial en accentuant le réalisme et le sentiment d’isolement.

Scénario :

Fidèle au roman (tiré du roman éponyme d’Elisa Shua Dusapin, lauréat du prix Robert-Walser), le scénario repose sur les non-dits et les tensions silencieuses entre les deux personnages principaux. Les dialogues sont fins et bien écrits, tout en délicatesse.

Casting :

Le duo principal fonctionne avec une belle justesse. L’actrice incarnant la jeune femme, Bella Kim, dégage une fragilité touchante et pleine de retenue. Roschdy Zem, incarne avec justesse un personnage tourmenté et bourru. Les personnages secondaires permettent d’accentuer le sentiment de solitude du personnage principal.

En conclusion :

Hiver à Sokcho est un film délicat et visuellement soigné, qui séduit par son ambiance et sa subtilité. Cependant, son rythme lent, un scénario minimaliste et une bande-son discrète peuvent dérouter certains spectateurs. Une belle proposition artistique, mais qui ne conviendra pas à tous les publics.

 

Par Grégory Caumes

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NOTRE NOTE

BANDE-ANNONCE :